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Rencontre de Popolasca, les photos

Le 29 août dernier, chez Antonio, nous avons parlé avec Sampiero et Élisabeth Sanguinetti, Michèle Corrotti et Philippe Peretti, Dominique Sammarcelli et Jean-Pierre Nucci, Francis Beretti, de leurs ouvrages. Par ailleurs, nous avons évoqué les livres de Joël Gregogna et Lucie Santucci,  que vous retrouverez un peu plus loin dans la rubrique “informations utiles”

L’Avis de Jean-Pierre Nucci

Hier j’ai participé à une rencontre littéraire au village de Popolasca, au restaurant « À Penna Rossa. »

Popolasca est un village charmant et pittoresque de Haute-Corse trop méconnu, à mon avis. Allez-y, vous ne le regretterez pas. J’ai vécu dans ce lieu un moment délicieux. La bienveillance avec laquelle Marie-France, son mari (j’ai oublié le prénom, pardon) et Lucia m’ont accueilli m’a fait chaud au cœur. Je me suis senti comme chez moi.

Au cours de cette rencontre, j’ai aimé l’humilité et la connaissance des historiens présents à mes côtés, j’ai mesuré à l’aune de cette soirée, mes lacunes en la matière. J’ai aimé le public, attentif, chaleureux, de vrais lecteurs. J’ai apprécié leur proximité, un vrai bonheur pour l’auteur que je suis aujourd’hui. J’ai aimé la cuisine, Italienne, des pennes alla matriciana dignes de l’Italie, je vous recommande ce restaurant ouvert toute l’année au village même !

Des moments semblables à celui-là, je souhaiterais en vivre d’autres, m’encouragent à écrire encore et encore…

Merci ASSO MUSANOSTRA. Je vous aime.

Informations utiles
Sampiero Sanguinetti, Élisabeth Sanguinetti, Tito Franceschini Pietri Les dernières braises de l’Empire, Ajaccio, Albiana, 2016, 248p., 16 euros. 
Michèle Corrotti, Philippe Peretti, Les Mauvais Sujets, Ajaccio, Éditions Alain Piazzola, 2016, 16 euros.
Jean-Pierre Nucci, La Guardiola, Sainte-Croix, Éditions Mon Village, 2016, 168p, 17 euros. 
Dominique Sammarcelli, Alimetu, Biguglia, Stamperia Sammarcelli, 2016. 
Jean-Laurent Arrighi, Francis Beretti et al,  Vico Sagone. Regards sur une terre et des hommes, Ajaccio, Éditions Alain Piazzola, 2016, 659p, 30 euros. 
Joël Gregogna, Un village corse- À ghjunchetu, Paris, Numérilivre, 2016, 12 euros.
Lucie Santucci, Musée de nulle-part, Barretalli, A Fior di carta, 2016, 12 euros. 
Hervé Cheuzeville, Des Royaumes méconnus, Paris, Édilivre, 2016, 134p, 14,50 euros.
 

Rencontre entre Laurent Gaudé et Marc Biancarelli

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Vous êtes tous cordialement invités le 1er octobre 2016 à une rencontre littéraire entre Laurent Gaudé et Marco Biancarelli . Organisée avec le concours de la mairie de Bonifacio, celle-ci se déroulera à l’espace culturel Saint-Jacques, au cœur de la ville, à partir de 17h30 et sera suivie d’un apéritif dinatoire offert par la municipalité. Grâce à la librairie porto-vecchiaise “Le Verbe du soleil”, une séance de dédicaces vous est proposée. 

Il s’agit là d’une des rares occasions de voir l’auteur du Soleil des Scorta, Prix Goncourt 2004, de La Mort du roi Tsongor, prix Goncourt des lycéens 2002, ou encore d’Eldorado et de bien d’autres titres présenter Écoutez nos défaites, son dernier roman publié chez Actes sud, Ensuite, il s’agit du premier entretien entre Laurent Gaudé et Marco Biancarelli, édité également chez Actes Sud, auteur d’Extême méridien, de Murtoriu, ou encore du très remarqué Orphelins de Dieu, prix « Révélation » de la Société des Gens de Lettres 2014 et du Prix du Livre corse 2015. 

Lors de ce moment de dialogue, il sera question de la genèse des romans, de goûts littéraires ou encore de leurs dernières lectures . Ce sera sans doute l’occasion, pour ceux qui connaissent déjà les oeuvres de ces deux auteurs, de déterminer les points communs entre leurs oeuvres, de réfléchir sur le sens de l’amour, de la mort, de la guerre, de la mythologie et bien sûr de la mémoire, de l’identité et de l’histoire, dans un espace, la Méditerranée, qui fascine et inspire en même temps qu’il inquiète et questionne. La littérature est une fête. Vous y êtes conviés!

La Corse que nous voulons, un livre de Jean-Guy Talamoni

Et si l’on pensait la Corse autrement ? Et si penser la Corse autrement faisait aussi bouger la réflexion sur l’Europe, et grandissait la France ? Depuis la victoire des nationalistes, en décembre 2015, le nouveau président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni porte les espoirs d’indépendance de l’Île. Mais à quel titre ? La Corse est-elle vraiment une nation ? Dans un récit vivant et documenté, Jean-Guy Talamoni livre un véritable plaidoyer en faveur du droit des Corses à disposer de leur destin. S’appuyant sur leur histoire, il nous fait découvrir la richesse de la langue, ses héros tels Pasquale Paoli, rédacteur de la première constitution corse et défenseur de la tolérance religieuse, Maria Gentile ou encore Napoléon. La Corse a bien, dit-il, un passé démocratique sans la France ; elle fut même la première république moderne proclamée au XVIIIe siècle. L’histoire corse s’éclaire aussi des revendications de son peuple qui ont pu inspirer la lutte armée depuis 1976. Et faire de ses soldats des prisonniers politiques. Mais s’il faut entendre la parole blessée et se souvenir des morts, il faut aussi tourner la page pour avancer et refonder l’avenir. D’autant que depuis leur victoire, les dirigeants nationalistes président aux destinées de l’ensemble des Corses. S’inspirant du Québec, de l’Écosse ou encore de la Catalogne comme modèles, le leader nationaliste offre au lecteur une réflexion stimulante sur notre société qui dépasse enfin le simple antagonisme franco-corse. Avocat et enseignant-chercheur à l’université de Corse, Jean-Guy Talamoni est le chef de file du mouvement indépendantiste Corsica Libera. Militant depuis son plus jeune âge, il a conduit la délégation nationaliste lors de la négociation des accords de Matignon (1999-2002). Il est depuis décembre 2015 le président de l’Assemblée de Corse.

Loviconi, en circonstance

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Dans son premier ouvrage, Déclarations, Colomba Loviconi se livre à l’exercice poétique de la circonstance, exercice que l’on pourrait résumer par un verbe, s’exprimer; car déclarer, ce n’est pas uniquement rendre publique une parole, ce n’est pas seulement la demander dans le champ littéraire, ce qu’un premier recueil, après tout, exige, déclarer consiste surtout à sortir de soi, à mettre à distance sa vie dans le but de l’expliquer. C’est ce dévoilement que nous devons retenir du sujet lyrique, ce dévoilement qui s’accomplit à travers un rituel de parole propre au deuil, ce dévoilement marquant le passage de la poétesse de l’enfance à l’âge adulte. Ainsi, la poésie de Loviconi, de la déploration de sa maison familiale aux regrets adressés au père défunt, en passant par les rapports ambivalents que celle-ci entretient avec l’objet amoureux, toute la poésie de Loviconi s’intéresse non pas à ce qui a disparu, mais à ce qui vit, caché devant nos yeux, caché en nous, tout ce qui est dicible dans l’indicible et qui, selon Heidegger, définit l’acte poétique. En d’autres termes, tout ce qui contribue par un acte de parole à prolonger le lien déchirant qu’une poétesse tente de conserver avec un Éden qu’elle ne reconnaît plus.

Extrait

Place Jemaa el fna

J’ai déjà été ici auparavant./Bruits incessants, vacarme enjoué./Ciel rose et soleil orangé./La tombée du jour laisse place à la vie nocturne./Agitation ininterrompue./Ces rues familières ma ramènent quelques années /en arrière./Je les ai traversées à maintes reprises./Ces odeurs douces et épicées me rappellent la / jeune fille que j’étais./ Les voix de part et d’autre, n’ont pas changé./Les calèches colorées et les chauffeurs épuisés qui/sillonnent la route non plus./Dans un élan romantique et innocent, les souvenirs/d’autrefois envahissent mon esprit./Le Palais des Roses n’est pas si loin./Mon coeur s’emballe./Oui tout est là comme avant.

Sur la place Jemaa el fna,/c’est mon amour qui n’est plus.

Informations utiles: 

Colomba Loviconi, Déclarations / dichjarazioni, Ajaccio, Colonna, coll. « Poésie », 2016, 63p., 10 euros.

Louis Sanders, invité du prochain café littéraire

Dans le cadre du café littéraire que nous consacrons au polar, à la rentrée littéraire et aux coups de coeur de l’été, jeudi 15 septembre 2016, nous voulions présenter les romans de notre invité, l’écrivain Louis Sanders.

Présentation de l’auteur

Romancier, essayiste, traducteur, docteur en Sorbonne, cet anglophile spécialiste de l’Angleterre des 1890-1945 a commencé sa carrière dans le polar avec le roman Février, publié aux éditions Payot en 1999. Le roman raconte une série de meurtres commis dans la famille Caminade, en Dordogne. L’auteur a su parfaitement faire de la Dordogne la terre nouvelle du polar au point de se voir remettre en 2002 le Grand Prix du Roman noir français du Festival du film de Cognac pour Passe-temps pour les âmes ignobles. Son dernier roman, Auprès de l’assassin, publié cette année aux éditions Rivages s’inscrit dans cet élan en mêlant une société anglaise bourgeoise à la vie difficile, parfois austère, des campagnes périgourdines.

Bibliographie

Louis Sanders, Février, Paris, Éditions Payot & Rivages, coll. “Rivages noir”, 1999, 195 p., 8,15 euros.

Louis Sanders, Passe-temps pour les âmes ignobles, Paris, Éditions Payot & Rivages, coll. « Rivages/noir », 2002,  187p., 8,15 euros. 

Louis Sanders, Auprès de l’assassin, Paris, Éditions Payot & Rivages, coll. « Rivages/noir », 2016, 200p., 7,50 euros.