Mardi 14 août 2018 de 15 heures à 22 heures
L’association Musanostra fête cette année ses dix ans d’existence. Elle occupe le terrain de la promotion de la littérature, de langue corse ou de langue française, par l’organisation de cafés littéraires, par des ateliers de lecture ou d’écriture mais aussi par l’organisation d’un concours d’écriture. Autour de la Présidente Marie-France Bereni Canazzi se mobilisent de nombreux bénévoles et l’implication de ceuxci se vérifie lors des manifestations par la qualité de la participation (questions posées aux auteurs, commentaires et analyses) et la connaissance des oeuvres au programme des soirées. A noter la présence significative en nombre de l’audience. S’appuyant désormais sur un réseau d’amitiés important, Musanostra a été en mesure tout au long de ces dix années de faire venir en Corse des auteurs de premier plan, certains récompensés par des prix prestigieux comme le Goncourt.

« E raghjunate di Castagniccia »
de langue Corse et de langue Française

Rencontres littéraires au cœur de la Castagniccia

 

Le Salon du Livre et du Patrimoine de Corse « E Raghjunate di Castagniccia » est organisé par l’association « E raghjunate » en collaboration avec l’association littéraire MusaNostra et la Municipalité de Piedicroce. Il est placé sous le patronage de la Communauté de Communes de Castagniccia-Casinca et du soutien logistique de l’association Corsica Diaspora et Amis de la Corse. Il se déroulera le mardi 14 août de 15 heures à 22 heures à Piedicroce.

Le salon veut promouvoir le livre et le patrimoine en lien avec la Corse par la présentation d’oeuvres en langue corse et en langue française. Il sera l’occasion pour le public de rencontrer de nombreux auteurs, d’ici et d’ailleurs.

– Des auteurs et des éditeurs vous accueilleront sur leurs stands et vous pourrez discuter en toute liberté, acquérir et faire dédicacer les oeuvres que vous préférez… – Deux tables rondes/débats sont proposées, la première sur le thème « Figures, Portraits » et la seconde sur « La fiction ».

– Une discussion (Raghjunata) publique avec les élus locaux sur le thème du développement de la Microrégion vous sera proposée. – Une exposition “Spassighjate in Corsica rumanica / Balades en Corse romane” cf présentation en fin de document

Programme :

15h00 : accueil et installation des auteurs et des Éditeurs

15h30 – 16h00 : Présentation et animation des stands d’auteurs et d’éditeurs

 

16h00 : Ouverture officielle de la manifestation

 

16h15 – 16h45 : Raghjunata

« Le patrimoine, un vecteur fort de développement pour le monde rural »

Modérateur : Jacques Mattei

 

Participants :

 

Antoine Poli, président de la communauté de communes de la Castagniccia-Casinca (4C) ;

Émilie Albertini, maire de Carcheto-Brustico, vice-présidente de la 4C ;

Michèle Antomarchi, vice-présidente de la 4C en charge du tourisme et du patrimoine ;

Lionel Pasqualini, vice-président de la 4C en charge du développement économique ;

Joseph Pastini, maire de Scata, délégué communautaire siégeant au comité de massif de Corse ;

et Stéphane Orsini, animateur bénévole de la fédération d’associations et groupements pour les études corses (FAGEC).

 

16h45 – 17h15 : Animation des stands d’auteurs et d’éditeurs

 

 

17h15 – 18h15 : Table ronde 1 « Figures et Portraits »

Modératrice : Marie-France Bereni-Canazzi

Intervenants :

Stefanu Cesari (Bartolomeo in Cristo)

Jean-François Roseau (La chute d’Icare)

Christophe Luzi (Petru Santu Leca)

Eugène Gherardi (La Corse de John Antoine)

 

18h15 – 18h45 : Pause boisson et amuse-bouche

 

18h45 – 19h45 : Table ronde 2 « Fiction »

Modérateurs : Marie-France Bereni-Canazzi et Kevin Petroni

Intervenants :

Jacques Fusina (Le petit soldat)

Philippa Santoni (Eiu stessu)

Joseph Antonetti (Corsican Way of Life)

 

20h00 : Buffet et animation musicale

 

Liste des auteurs invités :

  1. Acquaviva Jean-Yves, In a manu di U diavule (Colonna 2018)
  2. Adolfini-Bianconi Carine, Ma béance, ta demeure (A Fior di Carta 2018)
  3. Antonetti Joseph, Corsican way of life, (recueil Colonna 2018)
  4. Antoni Dumè, Le sarcophage des dieux (Rivière blanche 2015)
  5. Benigni Guidu, Peli rossu (A For di Carta 2018)
  6. Bussi Paula, Piccule storie / prix Musanostra 2018 / (les Immortelles)
  7. Canarelli Anghjulu, L’irissi (Albiana 2018)
  8. Casanova Jean-Michel et Taddei Dominique, We « Corsicans » (USS Corsica Collection)
  9. Cesari Stefanu, Bartolomeo in cristu, (Eoliennes 2018)
  10. Corrotti Michèle, L’école des cas désespérés/ A Scola di i casi addisperati (Éoliennes 2017)
  11. Cosimi Letizia, Core in puesia (Fior di Carta 2018)
  12. Dandoy de Casabianca Xavier, Auteur éditeur (éditions Eoliennes)
  13. Dolovici Marie Paule, Pasquale Paoli et la fille de l’aube (Sponde 2018)
  14. Ferrali Pierre Joseph, Austina (Albiana 2017)
  15. Franchi Jean-Joseph, Oeuvres
  16. Fusina Jacques, Le dossier Decori (Albiana 2018)
  17. Galy Nadia, Le Cirque de la solitude, (Albin Michel 2017)
  18. Gattaceca Patrizia, Paesi ossesionali et Cantu in mossa (Albiana 2015 et 2016)
  19. Gauthier Alain, Corse l’Elysée du géologue (Albiana)
  20. Geronimi Jacqueline et Anthea Ferrandi Perquis, Bu chì fiori (Éoliennes)
  21. Gherardi Eugène, La Corse de John Antoine Nau (Albiana 2016)
  22. Gregogna Joël, Les amants d’Oletta – Maria Ghjentile (Éditions Clémentine)
  23. Guerrini Jacqueline, viaghju du niulina (Éoliennes)
  24. Luccioni Pierre-Jean, Capraghji è pecuraghji, troupeaux et fromages, Pastori di Corsica (Ed Piazzola)
  25. Luzi Christophe, Petru Santu Leca, (Fior di Machja Albiana 2018)
  26. Maoudj Danielle, L’Eau Des Ténèbres (Colonna 2016)
  27. Medori Catherine, Les préférences souterraines (Editions Arzilla)
  28. Memmi Dominique, Dame Tomate (Dadoclem 2018)
  29. Moretti Sonia, Discrittura – Puesie di a curtalina (Albiana)
  30. Neri Jean-Michel, Minoru (Colonna 2015)
  31. Nucci Jean-Pierre, Bastarda (Mon Village 2018)
  32. Ottavi Dominique, Et ceux qui vont sur la mer… (Les Impliqués éditeur 2017)
  33. Piferini Dominique, L’intemporelle (A Fior di Carta 2017)
  34. 34. Poli-Bonifaci Marie-Madeleine, Sorte ingrata (A Fior di Carta)
  35. 35. Raffali Jean-Michel, Le coeur de l’Aube (In lux Limine)
  36. 36. Rogliano Jean-Claude, Mal cunciliu, (Clémentine 2018)
  37. 37. Roseau Jean-François, La chute d’Icare (Folio 2018)
  38. 38. Sanguinetti Sampiero et Elisabeth, Tito Franceschini Pietri (Albiana 2015)
  39. 39. Santini Jean-Pierre, auteur éditeur (a Fior di Carta 2018)
  40. 40. Santoni Philippa, Eiu stesu (Albiana 2018)
  41. 41. Simeoni Edmond, Corse! De la résistance à la résilience (Samarcelli)
  42. 42. Vachet-Natali Petru Fulletti 2009

 

*****

L’exposition et le projet

“Spassighjate in Corsica rumanica / Balades en Corse romane”

 

L’exposition présente de très belles aquarelles de monuments de la Corse romane. Elle préfigure un projet d’édition ambitieux : la préparation d’un ouvrage, initiée en 2011 entre Geneviève Moracchini-Mazel et Stéphane Orsini, qui se poursuit désormais en collaboration avec Dominique Groebner, illustrateur scientifique.

 

 

 

 

“Spassighjate in Corsica rumanica /Balades en Corse romane” est le titre d’un livre en préparation qui a pour            but – à travers une vingtaine de circuits – de présenter, de valoriser et d’animer le remarquable patrimoine roman présent dans toutes les microrégions de Corse. Actuellement, le patrimoine roman insulaire présentable au public réunit au mieux 70 édifices inégalement répartis sur le territoire. La première idée novatrice est d’augmenter, grâce à l’illustration scientifique, le corpus de monuments visitables en restituant des édifices aujourd’hui ruinés. La seconde idée part du constat que s’il existe bien quelques itinéraires qui mettent certains de ces monuments en connexion, il n’y a pas en revanche      de parcours d’ensemble envisagé au niveau régional.

A l’origine du projet, il s’agissait de rééditer l’ouvrage Corse romane, devenu introuvable, publié en 1972              par Geneviève MORACCHINI-MAZEL. Ce beau livre constitue le 37e volume de la fameuse collection « Zodiaque » qui replace les monuments romans insulaires au cœur des provinces européennes possédant un tel patrimoine architectural. Mais plutôt que de procéder à une simple réédition, même augmentée, d’un ouvrage de bibliothèque, l’objectif était          de proposer des circuits de visites harmonieusement répartis à travers l’ensemble de l’île dans un format utilisable          sur le terrain à la manière d’un guide. Le travail approfondi et méticuleux de Dominique GROEBNER apporte,    d’une part, une réelle plus-value aux fiches descriptives des monuments retenus pour les différents itinéraires et, d’autre part, offre la possibilité dès à présent de proposer une multitude de manifestations à vocation patrimoniale (expositions, conférences, visites guidées…) en marge du projet éditorial.

 

Au-delà d’inviter à la découverte de ces sanctuaires médiévaux dont l’histoire relie la Corse aux régions européennes possédant un patrimoine similaire, les bénéfices attendus du projet sont multiples. Ils sont d’abord d’ordre culturel du fait de la valorisation du patrimoine roman de la Corse. A travers un volet pédagogique pouvant toucher un large public    (des jeunes, des élèves et leurs enseignants, le simple curieux, le visiteur local ou de passage, des décideurs                            et des gestionnaires…), cet ouvrage et les animations en marge de son édition sont liés à des enjeux de connaissance        et de préservation d’un bien commun fort et partagé aussi bien par « l’île soeur » de Sardaigne que par les provinces voisines de Toscane ou de Ligurie et, au-delà de la zone tyrrhénienne, par l’ensemble des régions européennes possédant    un patrimoine roman.

 

Enfin, les bénéfices sont aussi d’ordre économique avec une dimension d’aménagement durable de l’espace (notamment pour les microrégions aujourd’hui les plus défavorisées sur le plan touristique) impulsée par la mise en place d’un développement durable qui rendrait attractives, grâce à l’émergence d’un tourisme culturel au bénéfice des habitants des villages, des zones de l’île possédant un potentiel environnemental et culturel suffisant. Ce tourisme culturel à forte valeur ajoutée, dont les effets seraient mieux répartis dans l’espace et dans le temps, permettrait également aux productions identitaires authentiques (assurées par les acteurs des territoires) de trouver toute leur place.

 

 

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