par Nathalie Malpelli

« Sans magie, la vie a un goût d’épouvante ».


Si Milena Agus nous avait ravi avec Mal de Pierres paru en 2007, il faut dire qu’avec Battement d’ailes elle nous enthousiasme.

La candeur de son écriture, la simplicité apparente de son style et surtout ses tournures crues et violentes font le plaisir du lecteur. A nouveau on retrouve un personnage féminin atypique et inclassable : « Madame » propriétaire d’une terre sur la côte sarde et follement éprise de cette dernière.
Madame est une incomprise sauf pour la narratrice et quelques autres. D’aucuns diront qu’on retrouve les mêmes éléments que dans le roman précédent mais un lecteur averti et sensible ne s’y trompera pas :

il y a dans ce nouvel épisode sarde du renouveau à travers une galerie de personnages cocasses et touchants.


La Sardaigne a encore la part belle dans ce roman. On découvre des traditions, des croyances, des rites magiques et une folie qui n’est pas sans rappeler la Corse. On se sent chez nous lorsqu’on lit Milena Agus.
Sans doute parce qu’elle a su avec des mots simples transmettre les valeurs insulaires de ces côtes sauvages préservées de la main de l’homme.

Mais ce qui semble beau est assurément cette folie ambiante non seulement qui émane de « Madame » mais aussi de chacun des personnages qui gravitent autour de cette dernière. Thème récurrent chez Milena Agus mais encore une fois réinventé, retravaillé et peaufiné.

Finalement ce roman dans lequel on se sent si bien manifeste la quête du bonheur poursuivi par ces personnages aussi fantasques et décalés que l’on aime à suivre et que l’on abandonne avec regret à la dernière page.


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