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Scontru in caffè, le compte-rendu d'Anne-Marie

U primu caffè bislingu di Musanostra per sta stagione avia 3 invitati : Père Gaston Pietri et Jacline Guerrini, Jean Michel Neri ci annu fattu l’ amicizia di vene tra di noi per parlà di i so libri. Ringraziemu i nostri partenari : Stefanu Celeri è a squadra bravissima di u BISTROT des VOYAGEURS in Bastia e librerie PAPI è ALBUM. Assaghju filisoficu chi piglia a forma di un dialogu trà dui amichi, una « disputa » chi li permette di sprime u so parè ingiru à a fede cristiana.

Conversations entre Gaston Pietri et Jacline Guerrini

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Jacline revendique son statut d’incroyante suite à une prise de conscience soudaine. Elle reproche au Christianisme d’ avoir déformé  son rapport au réel  l ‘accès à l’ au-delà le lui ayant rendu méprisable car il se détourne de sa condition de mortel. L’homme finit par se bercer d’illusions, se soumettre au dogme, dans l’oubli de soi, l’effacement devant le divin,  la condescendance envers les autres vivants non humains (en particulier les animaux )… Cette foi en somme lui donne un sentiment de toute puissance qui le pousse à renier ses modestes origines.

De son côté, Le Père Gaston Pietri revendique son engagement, sa proximité à Dieu : La vie est un don, croire réconforte et donne du sens à l’ existence ( particulièrement dans le malheur , l’adversité ). La prière est un espace de communication avec le Créateur. Sans renier la dignité des non-humains, du fait de sa conscience morale, l’homme se sent privilégié comme élu parmi les autres êtres-vivants. Mais le dialogue avec Dieu n’exclut pas Gaston Pietri du reste du monde, car sa foi est personnelle avant d’être ecclésiastique ; et de ce fait, en tant que penseur, il se montre réactif voire critique envers certains dogmes qui empêchent l’ Église d’ évoluer.

Cette CONVERSATION tente ainsi de déterminer, à partir de deux points de vue opposés, la place de l’ Homme au sein d ‘un tout. Le dialogue entre ces deux brillants intellectuels ( dont les échanges m’avaient semblé difficiles à suivre par moments) a pris tout son sens devant notre assemblée. Jacline Guerrini et du Père Gaston Pietri, complices,  chaleureux , ouverts au dialogue, ont permis un échange animé et constructif . Elle est pragmatique et rationnelle, il suit les chemins tranquilles de la spiritualité, mais, à n’ en pas douter, comme ils aiment la vie, le débat, les idées, chacun s’est enrichi du discours de l’ autre et a su le transmettre à l’ auditoire .

Une phrase de leur Conversation nous a permis d’ enchaîner  sur le deuxième ouvrage de la rencontre: 

« SELON LA GENESE , L’HOMME EST GARDIEN DE LA NATURE » 

La Peau de l’olivier de Jean-Michel Neri

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U primu libru di l’ autore, un picculu rumanzu , quasi un contu , a storia di un vecchj’ alivu « una catedrala », « un patriarcu » natu tant’anni fà !

U tittulu è a prima parte portanu  a  dimensione umana di u  persunnaghju principale, l’ Alivu : U so nome , a so coghja, è so parolle   tistimognanu  di a so vita , di a so storia :   l’ origine, a nascità , a famiglia, a vità suciale ( i scontri cun  l’ animali, l’ élémenti naturali è l’ omu ,è ferite, l’ abbandonu, a prova di l’ insetu ).

Tante disgrazie, tanti cumbatti … Mil’ anni di resistenza è di forza  ! In seconda parte , Andria , un ghjiovannottu,  decide di fà a cultura di l’ aliva , è tandu a storia piglià un altr’ andatura… Cun stu testu, Jean Michel Neri rende un omaggiu forte a a natura : a dimensione simbolicà hè maio , postu chi a narrazione si doppià di a refflessionne filosofica : L’autore cunosce u sujjettu ( l’ arburru ghjè u so mistieru) , ma cunosce ancu l’ Omu, a so bestialità, u so cattivu stintu. E cusi si sente tuttu  u so amore, u so penseru, a so voglia di salvà la !

Qualchi parolle ancu nantu a simplicità, a puesia di a scrittura , certe spressionne o fiure  chi facenu suridde : « mes filles » (l’ alive ), «  vertige chlorophyllien »,  « singe nullissime » ( l’ omu !!!) « oléicide » , « berger des arbres » ( Cosimu ), «  concurrence racinaire »… s’hè parlatu ancu di Minoru per scopre stu bellissimu rumanzu, leghjite l’ articulu di u scontru litérariu a I Palmiers ( 2015 ).

Informations utiles

Gaston Pietri, Jacqueline Guerrini, Conversation, Ajaccio, Albiana, 2016, 80p, 12 euros.

Jean-Michel Neri, La Peau de l’olivier, Ajaccio, Colonna, 109p, 15 euros.

Colloque sur l'amour à Bastia

À l’occasion du colloque organisé par l’Association de la Cause freudienne Restonica, L’amour dans tous ses états, le samedi 15 octobre 2016, dans la salle de l’auditorium du Musée de Bastia, nous vous invitons à écouter les interventions de Marie-France Bereni-Canazzi, Bénédicte Giusti-Savelli et Nathalie Malpelli, portant sur le roman Baby Jane de Sofi Oksanen, Un bonheur parfait et Rien d’autre de James Salter et Au sud de la frontière de Haruki Murakami.

Rencontre de Popolasca, les photos

Le 29 août dernier, chez Antonio, nous avons parlé avec Sampiero et Élisabeth Sanguinetti, Michèle Corrotti et Philippe Peretti, Dominique Sammarcelli et Jean-Pierre Nucci, Francis Beretti, de leurs ouvrages. Par ailleurs, nous avons évoqué les livres de Joël Gregogna et Lucie Santucci,  que vous retrouverez un peu plus loin dans la rubrique “informations utiles”

L’Avis de Jean-Pierre Nucci

Hier j’ai participé à une rencontre littéraire au village de Popolasca, au restaurant « À Penna Rossa. »

Popolasca est un village charmant et pittoresque de Haute-Corse trop méconnu, à mon avis. Allez-y, vous ne le regretterez pas. J’ai vécu dans ce lieu un moment délicieux. La bienveillance avec laquelle Marie-France, son mari (j’ai oublié le prénom, pardon) et Lucia m’ont accueilli m’a fait chaud au cœur. Je me suis senti comme chez moi.

Au cours de cette rencontre, j’ai aimé l’humilité et la connaissance des historiens présents à mes côtés, j’ai mesuré à l’aune de cette soirée, mes lacunes en la matière. J’ai aimé le public, attentif, chaleureux, de vrais lecteurs. J’ai apprécié leur proximité, un vrai bonheur pour l’auteur que je suis aujourd’hui. J’ai aimé la cuisine, Italienne, des pennes alla matriciana dignes de l’Italie, je vous recommande ce restaurant ouvert toute l’année au village même !

Des moments semblables à celui-là, je souhaiterais en vivre d’autres, m’encouragent à écrire encore et encore…

Merci ASSO MUSANOSTRA. Je vous aime.

Informations utiles
Sampiero Sanguinetti, Élisabeth Sanguinetti, Tito Franceschini Pietri Les dernières braises de l’Empire, Ajaccio, Albiana, 2016, 248p., 16 euros. 
Michèle Corrotti, Philippe Peretti, Les Mauvais Sujets, Ajaccio, Éditions Alain Piazzola, 2016, 16 euros.
Jean-Pierre Nucci, La Guardiola, Sainte-Croix, Éditions Mon Village, 2016, 168p, 17 euros. 
Dominique Sammarcelli, Alimetu, Biguglia, Stamperia Sammarcelli, 2016. 
Jean-Laurent Arrighi, Francis Beretti et al,  Vico Sagone. Regards sur une terre et des hommes, Ajaccio, Éditions Alain Piazzola, 2016, 659p, 30 euros. 
Joël Gregogna, Un village corse- À ghjunchetu, Paris, Numérilivre, 2016, 12 euros.
Lucie Santucci, Musée de nulle-part, Barretalli, A Fior di carta, 2016, 12 euros. 
Hervé Cheuzeville, Des Royaumes méconnus, Paris, Édilivre, 2016, 134p, 14,50 euros.