Dans Cartes postales de Corse et d’Italie, Tristan Casabianca nous présente des fragments poétiques de ses voyages. Des images vives et colorées de lieux à la fois uniques et multiples, dont la préface signée Marie-Hélène Ferrandini constitue une charmante évocation.

Par : Francis Beretti

Le recueil Cartes postales de Corse et d’Italie de Tristan Casabianca- correspond au titre, une quarantaine de sites visités, une vingtaine de « partitions de voyages »… Mais seulement, l’auteur est un poète ! Comment  rendre justice à son inspiration ? On peut, bien sûr, glaner quelques trouvailles : 

« La bouche close dès leur berceau  les Vieillards hâlés au rythme sénatorial » (Ajaccio)
« L’aube d’un corps céleste passe en Palestine » (Mlle Cartolina).

Ou bien le rapprochement inattendu entre la technique d’un chanteur lyrique ; le squillo, et les impressions d’un touriste. Dans le squillo, le son part discrètement du centre du corps pour « délivrer le caractère tremblant et joyeux de toute voix humaine et presque chaque secret ». Tel est l’effet du voyage perçu par Tristan Casabianca. Il entend « d’Égypte, de Rome, de Jéricho, le son des carillons multiples qui ne s’éteignent pas dans la conscience humaine ».


Dans ses pérégrinations de poète, Tristan sent monter en lui le besoin « de mêler légèrement sa voix à tous ces chœurs, à leur humeur vagabonde devenue tempo ».

Un perpétuel vibrato

Mais ces quelques notes suffisent-elles  pour faire comprendre l’originalité de ces cartes postales ? Certes non. Il vaut mieux, pour cela, faire appel à un guide de confiance, Marie-Hélène Ferrandini, qui sait trouver les mots justes :

« L’Europe de Tristan Casabianca est comme celle de Verlaine, un perpétuel vibrato »

« Ainsi ses cartes postales de Corse ou d’Italie évoquent-elles des mosaïques. Il n’y a pas une Italie mais des dizaines d’Italie closes en elles-mêmes avec des spécificités bien particulières ; il n’y a pas une île mais des Corses saisies au vif du regard, au fil de la plume.

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La poésie de Tristan Casabianca n’aime guère ce qui pèse et qui pose : elle ne s’attarde pas, glisse, cueille au vol l’impression et la sensation. C’est une poésie toute en gaieté et en légèreté qui n’évite pas l’autodérision. Poésie de la tendresse et de la joie à cueillir comme une promesse de départ ».

Qui dirait mieux ?


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