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Avec Zabor, Kamel Daoud propose une autre aventure, après Meursault contre enquête et Mes Indépendances : c’est présenté comme son deuxième roman, mais je l’ai lu plutôt comme une parabole sur l’écriture et les mots salvateurs.
A travers l’histoire de cet enfant d’Algérie, Zabor, sans mère, sans père aussi, trop souvent abandonné à lui-même qui se réfugie dans les livres, c’est de la nécessité de la reconstruction qu’il s’agit. Ecrire c’est recréer, c’est donner du sens, de la vie. Tout n’est il pas récit sinon rien  ? Il apporte aux mourants le fil qui les retiendra et son don le conduira à des situations qui marquent le lecteur.
Un livre exigeant quand même, qui peut désarçonner et paraître quelque peu long si on n’aime que les romans et les histoires qui évoluent bien chronologiquement ; plutôt un essai en fait qui s’appuie sur une trame romanesque pour faire réfléchir à la liberté, à la force du mot et de l’imaginaire. Une belle argumentation déguisée.
Jo. Monti

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