Dans Le Philosophe qui n’était pas sage, Laurent Gounelle souhaite nous faire découvrir les fondements du bonheur dans une société dominée par le consumérisme et l’individualisme.

Par : Agnès Ancel

On ne présente plus Laurent Gounelle depuis le succès du livre « Les dieux voyagent incognito ». Chacun de ses ouvrages explore une dimension spirituelle où la philosophie transcende notre vision du monde.     

Et « Le Philosophe qui n’était pas sage », poursuit la quête de l’auteur dans ce désir d’ouverture vers la spiritualité. Il déterre les fondations fragiles de notre société masochiste pour construire une nouvelle idéologie du bonheur.  Sandro, professeur de philosophie en deuil, passionné par Marc Aurèle, remonte le fleuve Amazone, pour insuffler la haine dans une communauté indigène et venger ainsi le meurtre de son épouse.

Une immersion au coeur de la nature

Il imagine un plan diabolique pour détruire psychologiquement la douce vie de ce peuple d’Amazonie. Avec l’aide de Krakus et de ses mercenaires, il métamorphose leur regard sur le monde, tout en hypnotisant leurs consciences. Au-delà de l’histoire, Laurent Gounelle nous immerge dans un modèle de société idéale, à l’écoute de soi et de la nature. En harmonie avec l’univers, chaque vibration élève l’âme. Cette tribu ne lutte pas contre le courant, mais se laisse porter par les flots.

Une dénonciation de l’individualisme

Les stratégies perverses de Krakus et de Sandro pour endormir les esprits et souffler le mal sonnent étrangement dans nos cœurs égarés. Individualisme, égocentrisme, culte de l’apparence, conflits et pessimisme, serviront d’armes de destruction et empoisonneront peu à peu ces âmes pures. L’auteur osera même un léger clin d’œil au management d’entreprises en vogue dans nos sociétés, égratignant au passage, les dieux objectifs et compétitions.

Une leçon de vie

Mais dans ce récit, le message caché derrière les mots se décline dans l’ici et maintenant. Savourons chaque seconde de cette vie. Prenons le temps de sentir une fleur pousser et la caresse du vent sur nos visages. Soyons dans l’instant présent, qu’hier ne craigne plus demain, et que demain ne se plaigne plus d’hier. Il sème au fil des pages, des graines de joie. Il brise les murs érigés dans nos têtes et ouvre les portes d’une nouvelle liberté. Et rien que pour cela, le voyage en compagnie de Laurent Gounelle dans l’enfer vert se transforme en paradis. Je terminerai cette chronique en citant un des passages du livre vers d’autres possibles :

« Mais hier a disparu mon ami. Nous sommes aujourd’hui, toujours aujourd’hui. »

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Laurent Gounelle, Le philosophe qui n’était pas sage, Paris, Plon/Kero, 2012


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