La Saveur des œufs mimosa, c’est, pour Paule Orsoni, celle de son enfance passée sur l’île. Entre présence et absence, la fondatrice de l’Université Populaire d’Arras, proche de Michel Onfray, raconte une histoire personnelle de la Corse.

Par : Mia Benedetto

Dans son roman essai, Paule Orsoni décortique cet « amour captatif » qui la lie à son île. Cet attachement viscéral qui s’accompagne initialement et paradoxalement « d’une nécessité vitale » de la quitter. La saveur des œufs mimosa (Ritornu) est un véritable hymne d’amour à la Corse. Tout d’abord rythmé par les allers retours physiques car il s’agit de franchir, « francà », l’élément marin.

Mais le roman est aussi traversé par les allers retours temporels. Il est question de doux combats, d’amitiés, d’amour, de questionnements sensibles, de lieux immuables ou secrets, de beautés, de nostalgie et les générations s’entremêlent jusqu’à la rencontre unique, celle de l’enfance et de l’âge adulte, miracle permis par l’amour vital.

Ce journal de voyages se dévoile peu à peu, et même si la pudeur affleure à chaque page, la passion transparaît. La poésie aussi et c’est un partage bouleversant avec « noi corsi » et avec tous les lecteurs. Et Paule Orsoni, en tant que « passeur d’expériences » nous achemine vers « cet étrange retour désiré » , « ce riaquistu ».

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« On ne vit vraiment que lorsqu’on transmet quelque chose. Vivre humainement c’est transmettre, offrir » Maria Zambrano, Les bienheureux. La philosophe andalouse est citée joliment dans le roman ces mots résument parfaitement la force vitale de Paule Orsoni.


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