Regend kids 2017
 
 
Au Régent kids rue Campinchi, Bastia, le 21 octobre, rencontre bilingue
 
Certains ont diné sur place (hamburgers, salades variées, desserts…Une adresse à connaitre )
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Lucia Memmi, animatrice langue corse, Paul Moracchini, auteur, MF Bereni Canazzi, animatrice, M Jureczek, auteur, JM Weber, auteur
Cela faisait quelques temps que nous souhaitions rencontrer Marcel Jureczek et Jean-Michel Weber ; ils ont reçu cette année 2017 le Prix  du livre corse , l’un pour Chi ùn sia fattu di guai, paru chez Albiana ,  l’autre pour Cuntrastu cù un mazzeru , bilingue, publié chez Colonna
Il n’est pas facile d’organiser de tels rendez vous car aussi bien les auteurs que les membres de l’association travaillent et les déplacements depuis Ajaccio ou Nice ne sont pas encore si aisés.
Nous avons par ailleurs eu la chance de découvrir La fuite de Paul Bernard Moracchini, premier roman publié aux Editions Buchet Chastel et de recevoir également ce romancier, exceptionnellement de passage en Corse.
Un beau plateau pour qui aime lire avec des écrivains aux styles et préoccupations bien différents.
 

La rentrée littéraire 2017
L’occasion de faire un bilan de ce qui nous a été proposé pour la rentrée littéraire tout d’abord : des romans, quelques essais qui retiennent l’attention :

Marine Simonciosi conseille de lire Sapiens
Sapiens – Yuval Noah Harari – Les éditions Albin Michel

Bénédicte Giusti Savelli ouvre les “hostilités” en présentant d’abord les déceptions de la rentrée pour elle ; nous ne donnerons pas les titres, cela relève de l’oralité et est réservé aux participants ! Certains lecteurs la rejoignent, on s’explique ! D’autres rajoutent d’autres points de déception, d’autres livres qui ne tiennent pas leurs promesses !

Nathalie Malpelli, lectrice appréciant les récits relatifs à l’Histoire et à ses acteurs, a lu pour nous
Ils vont tuer Robert Kennedy, Marc Dugain, Gallimard et le recommande

Elle présente également La fuite de Paul  Moracchini et encourage le jeune auteur, présent, à donner encore à lire car le roman l’a vivement intéressée.

Janine Vittori s’est penchée pour nous sur les dernières listes des prestigieux prix littéraires qui vont bientôt tomber comme chaque année, avec les feuilles d’automne. Certains titres et auteurs nous sont bien connus, d’autres sont des découvertes : pour elle il faut lire le livre La Disparition de Josef Mengele, Olivier Guez, paru chez Grasset.

Nombreux sont ceux qui remarquent la présence d’Alice Zeniter dans la deuxième liste du Goncourt avec L’art de perdre (Flammarion ) . C’est un jeune auteur de grande qualité, romancière passionnée de théâtre, qui nous a rendu visite en 2016 et dont on lit avec plaisir le dernier livre. J’ai beaucoup aimé ce roman aussi !

 


 
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Janine Vittori repère pour nous les livres susceptibles de plaire à un lectorat exigeant. Quelques titres résistent à son attention
Elle rappelle la conférence Enrique Vila-Matas et de Jean Echenoz à Bastia quelques jours auparavant ; un bon moment !
Marine SimonCiosi souligne la qualité de Bakhita de Véronique Olmi ; cette sainte venue d’Afrique, Bakhita,  est un personnage hors du commun et Hervé Cheuzeville, écrivain qui connait bien le continent africain, explique son importance, notamment au Soudan, son pays d’origine.
Hervé Cheuzeville nous encourage à lire le dernier ouvrage de Ken Follett, Une colonne de feu,  très riche étude de moments clés de l’histoire spirituelle des hommes.
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Il a chroniqué ce livre pour la revue Musa Nostra numéro 11 (à paraître rapidement)
Manue Marchetti a choisi de souligner la présence dans la seconde liste du Femina de Julie Mazzieri avec La Bosco. Nous connaissions cette auteure pour son précédent roman Le discours sur la tombe de l’idiot que nous avions beaucoup aimé.
Manue a chroniqué La Bosco , julie Mazzieri, éditions Corti
D’autres livres ont constitué de belles surprises comme Gabrielle présenté par Bénédicte.  Elle n’attendait pas un tel récit et cette biographie  a su lui faire découvrir une femme remarquable.
Kévin Petroni a discuté divers points évoqués quant aux livres de la rentrée, notamment La fuite  et a proposé de s’attarder quelque peu à l’essai de Jacques Rancière, philosophe, auteur de Les bords de la fiction, paru au Seuil.
On a présenté également Tiens ferme ta couronne de Y Haenel (avis partagés, Christine Simeone nous le recommande :  ) et on note avec plaisir que dans le dernier carré de la liste du Goncourt il y a des écritures qu’on apprécie ; pensons à celle notamment d’E Vuillard, d’A Zeniter…
Notre livre de la rentrée à nous, l’équipe de Musanostra, c’est le recueil Histoire de Fratrie, tout juste paru, regroupant les 30 meilleurs textes de l’édition 2016
Dès le début le Concours Musanostra a permis la publication d’ouvrages collectifs et celui-ci était très attendu : il est en vente au siège de l’association ou sur commande au 0610931511 ou amusanostra@gmail.com pour la somme de 13 euros !
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Les auteurs présents donnent leur avis ; Paul Bernard Moracchini répond aux questions et remarques sur La fuite : Anne Marie Sammarcelli en lit un extrait , le portrait sans concession  de l’épicière. D’autres encore montrent la forte inter textualité (Maupassant, Baudelaire, Lautréamont…)
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Le mot “fuite”,  la notion de quête ou celle d’aventure sont interrogés par Kévin à propos du titre ;  l’auteur répond, se situant assez loin de certains auteurs célèbres auxquels on pense dès qu’on parle de cheminement, de nature, de liberté spatiale et de rupture avec la société.
Découvrez une chronique de La fuite sur le site https://assomusanostra.wordpress.com/2017/09/05/la-fuite-paul-bernard-moracchini-ed-buchet-chastel-2017/
 
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Musanostrahttps://assomusanostra.wordpress.com/2017/10/17/tiens-ferme-la-couronne-de-yannick-haenel-lhomme-qui-fait-du-cinema-avec-des-mots-par-christine-simeone/
 

U scontru in corsu

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Marceddu Jureczek (au centre ici , à sa droite Paul Moracchini,plus loin Lucia Memmi,  à sa gauche, Jean-Michel Weber) écrit en corse et son dernier roman Chi ùn sia fattu di guai n’a pas encore été traduit   le sera t-il ? j’ai oublié de poser la question. Parmi les nombreux participants qui l’avaient lu et qui ont mené les échanges en corse, l’unanimité est sensible c’est un roman intéressant et important qui parle de questions vives d’aujourd’hui à des lecteurs d’aujourd’hui qui s’interrogent. Anne-Marie,  Marie-Luce, Marie Anne, Stefanu Cesari… soulignent la richesse du roman, sa modernité de ton, son regard sans concession sur une époque sanglante, sur la difficulté à trouver sa place, son identité y compris sexuelle  là où tout semble faussé.
De nombreuses questions ; l’auteur joue le jeu, explique sa démarche, parle du rôle de l’écriture, du travail et de l’énergie  investis pour publier un tel roman . Il présente le livre qu’il a choisi de proposer aux lecteurs : c’est   U palazzu di i guvernatori  de G de ZERBI, qu’il nous encourage à lire.
 
 
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Jean-Michel Weber,Entretien avec un mazzeru


Editions Colonna ; 2 versions en un volume (en français et en corse )
Son roman a été chroniqué par Jean-Marc Riccini, Lucia Memmi, Anne-Marie Sammarcelli…
pour lire l’avis de Jean-Marc , suivre le lien : https://assomusanostra.wordpress.com/2017/10/07/cuntrastu-cu-un-mazzeru-jean-michel-weber-zucconi-ed-colonna/

Janine Vittori l’a découvert à cette occasion avec bonheur ; son avis le lendemain sur fb (oui elle l’a lu en une nuit ! ) :

Janine Vittori
22 octobre, 18:33 ·Hier à la rencontre de Musanostra j’ai découvert l’ouvrage de Ghjuvan Micheli Weber et aujourd’hui j’ai lu ses Entretiens avec un Mazzeru. Le thème étant très à la mode, je croyais qu’il s’agissait d’un livre racoleur. Eh bien non, pas du tout. Hier soir j’ai apprécié l’honnêteté et la simplicité de l’auteur. Dans chacune de ses phrases une pointe d’humour pour tenir à distance la profondeur de la question abordée. C’est de la mort dont il s’agit .
Les 7 entretiens avec le Mazzeru ,fidèlement retranscrits, nous mettent au contact d’un monde que nous croyons parfois deviner mais qui nous échappe.
Le Mazzeru de Weber parle des expériences vécues en rêve avec des mots vrais et poétiques. Il guide le lecteur vers le mystère, vers la profondeur d’un monde que nous percevons de manière fugitive auquel il a accès.
 


 

Vous l’aurez compris, difficile de tout rapporter ; le temps a vite passé , il a fallu se quitter pour que l’établissement qui nous a accueillis (le Régent kids, rue Campinchi, Cinéma Le Régent) puisse fermer ses portes tard dans la nuit.
La séance de dédicaces a été l’occasion de nouveaux apartés. L’intérêt était grand, les interrogations nombreuses. Des questions sont restées en suspend, bien sûr.


 

Les auteurs présents se sont engagés à répondre aux lecteurs qui voudraient en savoir plus (n’hésitez pas à prolonger l’entretien par mail, au besoin nous nous ferons vos intermédiaires)

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