Jean-Marie Rouart, académicien peu académique
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Jean-Marie Rouart, académicien peu académique
21 août 2020 @ 18 06 00 08008 - 19 07 00 08008
Jean-Marie Rouart est membre de l’Académie française. Ecrivain et journaliste dont le premier roman a été La Fuite en Pologne, paru en 1974. Ses sujets de prédilection sont l’amour, l’histoire, l’art ou la politique. Elu à l’Académie française en 1997, il a succédé à Georges Duby (26e fauteuil).
Soucieux des problèmes de société, il a pris souvent position. Homme de conviction, il a mené une carrière un rien polémique, proposant des essais, des romans et des critiques. Ses études de philosophie et de lettres l’ont amené à écrire pour la presse, au Magazine littéraire, puis au Figaro comme journaliste politique, à être rédacteur en chef au Quotidien de Paris.
Il a été un temps directeur du Figaro littéraire et a collaboré à Paris Match. Il s’est vu décerner de nombreux prix littéraires comme le Prix Maurice Genevoix , le Renaudot, ou encore le Prix de l’Essai de l’Académie française avec Ils ont choisi la nuit, consacré à des écrivains qui se sont suicidés. Ses oeuvres les plus récentes sont La vérité sur la Comtesse Berdaïev, un Dictionnaire amoureux de Jean d’Ormesson et Les Aventuriers du pouvoir.
Jean-Marie Rouart, à l’abri de la lumière
Né dans une famille de peintres, il ne s’intéressera pas beaucoup à l’art. Destiné par ses parents à une carrière de médecin ou d’avocat, il privilégiera la littérature. Sa carrière d’écrivain débute également d’une mauvaise manière.
Treize de ses manuscrits sont refusés, avant que La Fuite en Pologne, son premier roman aux éditions Grasset, ne soit publié. Et puis, que dire de sa carrière de journaliste, lui qui, comme le souligne Jean d’Ormesson dans Je dirai malgré tout que cette vie fut belle, fut viré par l’homme qui deviendrait son meilleur ami ? Nous pourrions ainsi reconnaître en Jean-Marie Rouart un homme qui s’est construit à l’ombre de la lumière.
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Le désespoir surmonté
Rouart n’est pas pour autant un homme de l’ombre. Son oeuvre est traversée par l’action et l’ambition, et ses deux versants romanesques : le pouvoir et la passion. De La Guerre amoureuse aux Aventuriers du pouvoir, l’académicien se passionne pour les hommes qui parviennent à dépasser les échecs et fonder leur destin. La vie de Rouart elle-même traduit une volonté en marche. Il désire dépasser l’enfance difficile, les premiers échecs d’auteur, les chagrins du cœur et les déboires professionnels. Jean-Marie Rouart est l’homme de l’espérance, comme dirait Bernanos, l’homme du désespoir surmonté. Avec les infortunes de la vie, il bâtit sa fortune.
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