par Chrystel Malafosse

En 1875, un chef cheyenne demanda au président Grant de faire un présent de 1000 femmes blanches à marier à mille de ses guerriers afin de favoriser l’intégration. Cet échange n’aura pas lieu…
Prenant pour point de départ ce fait historique, Jim Fergus écrit son premier roman qui retrace, à travers les carnets intimes de l’une d’entre elles, May Dodd, les aventures dans les terres sauvages de l’Ouest de ces femmes blanches recrutées pour la plupart dans les
prisons ou les asiles psychia-triques. Ce roman fut unanimement salué par la critique et eut un sucées considérable aux Etats Unis comme en France.
Son deuxième roman, « La fille sauvage » passa plus inaperçu mais est tout aussi poignant et bou-leversant. Il s’inspire là encore d’un fait divers bien réel : la capture, en 1932, d’une adolescente indienne, exhibée tel un trophée sordide dans une geôle mexicaine. Il va donc partir d’un fait divers pour nous raconter l’histoire de la Niña Bronca.
Son crime? Etre une indienne !!!!!!! On va l’exhiber dans une geôle mexicaine. Bien des années plus tard, le seul survivant de cette épopée, Ned Giles, vieux photographe, va nous raconter l’histoire de la fille sauvage.
Lors d’une exposition dans une galerie New-Yorkaise en 1999, il va se retrouver devant un des cli-chés les plus troublants qu’il lui ait été donné de réaliser au cours de sa vie. La photo intitulée « La Bronca », a été prise en 1932 alors qu’il était alors un tout jeune homme d’à peine 17 ans. Tenté par l’aventure, il s’était engagé dans une expédition mexico-américaine à la recherche d’un petit garçon enlevé trois ans plus tôt par les Apaches……
Fregus revient donc avec «La fille sauvage» sur son sujet de prédilection: le génocide perpétré sur les amérindiens par les colons européens.
Tout au long de ce grand roman d’aventures, il nous entraîne dans les grands espaces sauvages de l’Ouest américain. Une épopée romantique à souhait, dans des paysages sublimes. Les personnages sont décrits avec une profonde humanité. Ils sont confrontés à l’immense fossé culturel qui sépare deux mondes totalement différents. C’est en somme une grande fresque épique, en même temps qu’une histoire d’amour entre deux personnages issus de deux cultures différentes mais unis par une foi inébranlable en l’humanité.
L’écriture est simple mais poignante. L’auteur rend en somme un bel hommage au peuple indien et en même temps nous éclaire sur un pan souvent méconnu de l’Histoire des Etats Unis, La Grande Expédition Apache de 1932

« Littératures d’Amérique »


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