par Marie Anne Perfettini

« Le rêve américain » : cette expression cache tant de misère, d’exploitation, de cruauté, de désillusions et d’espérances ! Qu’ils soient Polonais, Italiens, Noirs, Juifs, ils veulent tous leur place au soleil mais le rêve américain n’est pas pour tout le monde et vire le plus souvent au cauchemar. Racisme, inégalité, mafia, injustices, vols, viols, meurtres et contrats sont le lot de cette époque.
Le prologue se déroule en Italie entre 1906 et 1909, puis le livre se poursuit en Amérique dans les années 1920 à 1929 ; construit sur des allers-retours temporels, il nous permet de suivre la vie des personnages dans les différentes étapes de leur cheminement.
Des quartiers pauvres de New-York à Los Angeles, où se développe ce nouvel Eldorado qu’est le monde du cinéma, nous découvrons la violence des rapports humains (ou plutôt inhumains) entre ceux qui réussissent et ceux qui échouent, ceux qui méprisent et ceux qui envient, ceux qui aiment et ceux qui ne peuvent que haïr. Pas de pitié pour les faibles et les perdants.
Trois personnages se détachent, trois personnages en quête d’une nouvelle vie. Trois personnages différents et semblables qui vont se croiser pour le pire et le meilleur. Trois personnages différents et intimement liés car, en Amérique, tout est possible. Deux sont terriblement attachants, le troisième est un monstre sanguinaire qui, dans ce monde cruel de l’Amérique des années 20, va se livrer aux pires atrocités. Mais, malgré toutes les difficultés, nos personnages gravissent peu à peu les échelons de ce monde où il faut être inventif, roublard, opportuniste et surtout … chanceux.
Un livre dur, violent et tendre à la fois, une belle histoire d’amour qui malgré ses 700 pages se lit d’une traite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *