Durant le confinement, nous avons souhaité prendre des nouvelles de Milena Agus, actuellement confinée en Sardaigne.
Musanostra : Comment vivez-vous votre confinement en Italie ? Êtes-vous inquiète pour vous et vos proches ?
Milena Agus : Au sujet de l’isolement, ce n’est pas pour moi si terrible parce que je reste à la maison bien volontiers. Toutefois, ma préoccupation majeure s’oriente vers New-York où mon fils, qui est pianiste, réside. La situation est catastrophique là-bas. En Sardaigne, la situation n’est pas aussi alarmante et tragique que sur le continent. Le fait de vivre sur une île s’avère être un avantage.
Musanostra : Trouvez-vous que le gouvernement italien a bien géré la crise sanitaire causée par l’émergence du COVID-19 ?
M.A : Au sujet du gouvernement italien, il se comporte plutôt bien. Dans la mesure du possible. Le virus est inconnu, nous n’avons pas de vaccin, il nous réserve encore de nombreuses surprises. Le gouvernement est en train de faire tout son possible pour gérer la crise de la meilleure des manières.
Musanostra : Pouvez-vous nous parler de Terres promises ? Dans ce texte, il semble que l’héroïne parte à la recherche d’un lieu différent de la Sardaigne pour s’y accomplir avant de rentrer en Sardaigne.
M.A : A propos de Terre promesse, le titre renvoie à une conception personnelle et intime. C’est comme si nous, les êtres humains, naissions avec une terre promise en tête. La vie elle-même semble être une terre promise. Et puis, la réalité n’est jamais digne de nos attentes. Avec mon livre, je voulais dire que nous partions souvent à la recherche de quelque chose de différent et que nous ne parvenions à estimer à leur juste valeur les moments de beauté et de bonheur que nous vivions, ne serait-ce que quelques instants. C’est pourquoi Felicita, l’héroïne, a cette théorie, celle de s’arrêter dans un lieu où elle se sent bien, de l’apprécier, et d’achever l’inlassable recherche de cette terre promise.
Musanostra : Votre prochain roman devait être publié en Italie cette année et l’année prochaine en France. Qu’en est-il après cette crise ?
M.A : Mon prochain roman aurait dû paraître en avril. Mais les librairies sont fermées, les distributeurs ne sont pas en situation d’assurer leur travail dans de bonnes conditions. Il devrait sortir en septembre en Italie, et puis en 2021 en France.