Les yeux de Mona, paru aux Éditions Albin-Michel, est l’un des succès de la rentrée littéraire 2024. Traduit dans plus de 35 langues, il est, selon le Figaro, « le livre que le monde entier s’arrache » ! Un phénomène d’envergure internationale donc. De quoi susciter notre curiosité…
L’histoire retrace une relation privilégiée entre un grand-père et sa petite fille. Henri, un octogénaire cultivé et dynamique, dégage une énergie positive et bienveillante qui irradie le monde de l’enfant ; Mona a 10 ans et va bientôt perdre la vue. Elle est étonnante : espiègle et forte, fragile et curieuse. Sa spontanéité et sa maturité, sa sagesse la rendent consciente des autres et lui permettent d’accepter le rituel imposé par Henri.
Les deux personnages sont complices, ils ont un secret. Pendant les 52 semaines de cette « thérapie », au lieu de se rendre chez le médecin, ils vont parcourir les musées du Louvre, de Beaubourg et d’Orsay; pour faire découvrir à la fillette 52 chefs-d’œuvre du patrimoine artistique mondial pour empêcher Mona de plonger dans l’obscurité sans le souvenir de la beauté des œuvres qu’elle emportera à jamais. Ce sera le rempart aux ténèbres plus tard. C’est un récit grave et beau, qui plonge à chaque visite, dans une bulle temporelle.
Les œuvres évoquées sont plus ou moins connues, avec des figures mythiques de l’art, de la religion, des idées. La mémoire et la sensibilité se substituent; seule la beauté pourra effacer le handicap de la cécité. Ce récit émouvant nous emporte sur les chemins de la création, de la philosophie, de la vie.
L’auteur en tant qu’ historien de l’art met celui-ci à la portée de tous et permet de redécouvrir les œuvres visitées : de Botticelli à Turner, du Titien à Frida Kahlo, de Cézanne à Soulages… Un panorama qui élargit notre horizon culturel et procure un grand plaisir esthétique et moral. Ce roman pousse également à revenir sur nous-mêmes, sur notre sensibilité et notre aptitude à regarder cette beauté du monde.
À lire absolument !
Un texte signé Anne-Marie Sammarcelli
A propos de l’auteur
Thomas Schlesser est historien de l’art, écrivain et directeur de la fondation Hartung – Bergman. Son dernier roman « Les yeux de Mona » est un succès international qui met l’art à la portée de tous les lecteurs. L’auteur a cherché à rendre compte de la variété des clés, que chacun peut trouver, pour accéder à la beauté, sans être rebuté par bien des discours, assez élitistes, tenus autour des œuvres et des mouvements artistiques. L’art et la beauté sont un trésor à partager, voici ce que nous disent Thomas Schlesser et son magnifique roman.
C’est avec grand plaisir, et à l’unanimité, que le jury Musanostra lui a décerné son Prix Musanostra 2024.
Le prix Musanostra
Ce prix littéraire existe depuis 2017 et a récompensé au fil des ans Carole Zalberg (Où vivre), Jean-Noël Pancrazi (Je voulais leur dire mon amour), Julien Battesti (L’imitation de Bartleby), Giuliano Da Empoli (Le mage du Kremlin), Milena Agus (Une saison douce), François-Henri Désérable (L’usure d’un monde) et Thomas Schlesser (Les yeux de Mona).
Prix Musanostra – Les auteurs consacrés
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