Avec plus d’une centaine d’ouvrages publiés, la bibliothèque Marabout Fantastiques a édité la plupart des grands classiques du genre. Retour sur une collection riche en frissons.

Par : Philippe André 

Les pièges du surnaturel enferment dans ses mâchoires un genre dont on ne sait, en littérature, s’il ne se doit d’exister que par ses démesures codifiées. Je parle du fantastique qui s’impose sans devoir s’habiller d’explications scientifiques.

 La force de sa représentation se vit par le cheminement de pensées du « narrateur / lecteur », assujetti, mis en danger, par un phénomène extérieur aliénant tous ses sens. Pour lui, et ceux aspirés dans sa dimension impossible, il surgit pour faire de nos repères historiques une trappe se dérobant sous nos pieds.

 L’homme lambda , celui qui découvre l’œuvre, se voit déstabilisé. Ses certitudes explosent, une menace naît, inédite, s’ancrant dans notre propre réalité. Toutes les caractéristiques du récit se décomposent, se détériorent sous les séquences narratives formants l’intrigue

Chez le lecteur, un rythme funèbre se met en place qui fait battre son cœur d’une manière arythmique.

 Sans devoir vraiment prétendre à le définir : disons que le fantastique s’emploie à provoquer une situation épouvantable, jouant sur la peur de ce qui ne s’explique pas. La vulnérabilité s’installe, et devant l’insondable, une réaction s’impose. 

La Belgique phare du fantastique ?

La collection de la bibliothèque Fantastique aux éditions Marabout représente, dans sa forme illustrative, une captation de l’atmosphère étrange et hypnotique du genre. 

La maison, qui est d’origine belge, va déployer tout son savoir rédactionnel. Ceci, afin de déclarer son amour à la littérature fantastique, au travers de ses auteurs les plus émérites (Edgar Allan Poe, Mary Shelley, Bram Stoker…). Mais par fierté nationale, les écrivains de son patrimoine vont marquer une trace indélébile. Notamment, en faisant de leurs œuvres une référence foulant aux écrits des plus grands (Jean Ray, Gérard Prévot …).

Marabout, la guérison par la peur

Alors qu’il est difficile de définir tous les points d’attache de son imaginaire, le fantastique est seul et indivisible. Son rayonnement se mesure par la qualité de son ancrage culturel noué aux écrits des auteurs. De l’existentialité de leur personnage, leur quotidien est passé au tamis. Ce sont sous différents filets obscurs qu’ils expriment leur noirceur. 

À lire aussi : Jean Ray, ou du fantastique truculent

Du récit aux contes fantastiques de l’épouvante et de l’horreur : si vous voulez titiller votre curiosité ; la meilleure façon de saisir toutes les subtilités du fantastique, c’est de franchir la Bibliothèque Marabout – Fantastique. Son plus grand repère, sa boussole pour vous y introduire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *