U Premiu Musanostra

Depuis 2017 l’association Musanostra prime chaque année un livre corse, écrit en corse, par un auteur corse ou ou publié en Corse par un éditeur de l’île. Le premier livre primé, c’est celui qu’avait écrit Paula Bussi aux éditions Les Immortelles  » Piccule storie« . Depuis les titres se sont succédé, encourageant des ouvrages originaux, ceux d’auteurs comme JY Acquaviva, JL Luciani,  S. Cesari… ou même parfois des ouvrages collectifs comme le Decamerone ou Pirru è Ricuccata . 

Cette année nous avons choisi de primer « È u ventu…« , recueil poétique de Petru Leca paru aux éditions Albiana.
E u ventu - Petru Lecia - Primiu Musanostra
È u ventu - Petru Lecia - Primiu Musanostra

Remise de prix pour l'ensemble de l'oeuvre de Petru Leca

Petru Leca - Instants Tannés - Musanostra
Petru Leca - Instants Tannés - Musanostra
Petru Leca - Primure - Mosanustra
Petru Leca - Primure - Mosanustra
Petru Leca - È u ventu - Musanostra
Petru Leca - È u ventu - Musanostra

Ce recueil de poèmes È u ventu… en quatrains d’alexandrins et autres vers de composition plus libre,  est  introduit par un texte éclairant de Ghjuvan Ghjaseppiu Franchi pour qui « le vent » évoqué est l’effet des souvenirs, l’émanation d’un fumet disparu.

Eclair de beauté pure dans A zitellla scalza. Une demoiselle allait, les chevilles dans l’herbe et  la rosée, en marche légère, riant sous son chapeau et chantant. 

A chjave est une charmante saynète champêtre. Un chevrier a perdu la clé de la cave où il abrite ses poules et ses chèvres. Le village entier se met en quête. Enfin, la clé réapparaît comme par miracle.

Le vocabulaire de Leca est riche de tournures locales, . La bruine est évoquée par des mots dont la sonorité correspond au doux chuintement de l’eau :  « piuvicinghjuleghja annant’à u suminatu ». 

L’incertitude des temps est évoquée par des images du cycle naturel des saisons. La quiétude des nuits d’été, les lamentations du vent dans les pinèdes et une pointe de mélancolie :

Mais c’est une une mélancolie discrète, réservée et pudique, dans la veine des œuvres de Virgile, qu’il cite, et qui en partie ont étanché sa soif de culture. Leca comme Virgile, chante l’amour de son pays, de sa patrie dans le sens des auteurs classiques. Le pays de ses pères.

« Ne rien outrer, ne rien affecter, plutôt rester un peu en deçà, ne point trop accuser la ligne ni le ton» comme l’écrivait Sainte-Beuve à propos de Virgile. Une démarche qui sied à Petru Leca. 

Texte rédigé par Francis Beretti

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