Après les Poèmes du vendredi, la poétesse Carole Ottaviani Marmouset revient avec un nouveau recueil d’histoires courtes. Un trésor de sensibilité et de mélancolie.
Par : Caroline Vialle
De ce second recueil de poésie, Carole Ottaviani Marmouset nous livre des histoires courtes en vers. En partant à la recherche de destins singuliers et quelquefois tragiques, elle nous met sur les pas de notre propre destin. Et, ainsi le dit-elle dans « le poète conteur » ; elle reste fidèle à l’idée que la poésie est là pour exprimer ce que chacun perçoit au plus profond de soi sans pouvoir toujours l’exprimer.
Ainsi le dit Pierre Reverdy,
« Et le poète écrit. Il écrit d’abord pour se révéler à lui-même, savoir de quoi il est capable… En effet, pour si étrange que cela puisse paraître, ce sera la façon particulière de dire une chose très simple et très commune qui ira porter au plus secret, au plus caché, au plus intime d’un autre et produira le choc. Car le choc poétique n’est pas de même nature que celui des idées qui nous apprennent et nous apportent du dehors quelque chose que nous ignorions ; il est une révélation d’une chose que nous portions obscurément en nous et pour laquelle il ne nous manquait que la meilleure expression pour nous la dire à nous-mêmes »
Au fil des pages et des moments de vie, c’est la solitude, que Carole va chercher à travers ses personnages. Puis, qu’elle tente d’approcher de toutes les façons, dont cette dernière peut s’imposer à chacun d’entre nous. Choisie ou subie, quel sera l’homme ou la femme qui n’aura jamais fait l’expérience de se retrouver face à soi-même et à son histoire de vie ?
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De ce vague à l’âme que crée la solitude au sein du couple à l’effondrement tragique qui suit la perte brutale de l’être aimé ; elle sillonne les chemins du cœur pour mieux apprivoiser chacun de ses lecteurs.
La vraie vie n’est jamais loin. Et l’autrice nous emmène avec elle dans ses réflexions qui prennent matrice dans sa façon d’être au monde. Que se soit à travers l’art, sa profession ou encore son rapport à l’amitié qu’elle cultive au quotidien.
L’amour, sujet éternel et fétiche
L amour forcé, l’amour volé, mais toujours malmené est au cœur de l’ouvrage. L’amour n’écrit-il pas son histoire depuis la nuit des temps, lui que bien peu d’entre nous auront été capables d’apprivoiser ? Il reste le sujet éternel et fétiche. Il se lit en prose ou en vers sans jamais pour autant se laisser contourner.
Mais c est aussi l’amour partage qui nous est conté tout en finesse. Ceci, lorsque Carole, originaire de l’ile de Beauté, s’attache à faire revivre les légendes qui courent dans les villages ; ou reprend l’histoire de cet esprit brillant et esseulé qui partagea son savoir avec la petite marocaine déracinée.
C est enfin l’amour impossible qui vient clore ce recueil. Et à cet égard, ramène à nouveau vers la grande solitude que suscite l’abandon. Mais en réalité, c’est sur une note d’humour et non d’amour que Carole Ottaviani Marmouset nous ramène et nous laisse à notre vie actuelle…
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