Marie-France Bereni-Canazzi interroge Kévin Petroni au sujet de son essai, L’Adieu aux aspirations nationales, publié aux Classiques Garnier. Heidegger, Hegel, Ricoeur, Georg Luckàcs, Jean-Paul Sartre, Marie Susini Ernesto de Martino, Angelo Rinaldi, s’invitent à la table pour éclairer les ouvrages de Marc Biancarelli, Jérôme Ferrari et Jean-Baptiste Predali
Présentation de l’ouvrage

À travers cette étude des romans Le Sermon sur la chute de Rome, Murtoriu et Nos Anges, il s’agit de présenter la crise des formes de vie que traverse la société corse depuis son passage d’une société traditionnelle à une société de consommation.
L’essai se présente comme un parcours du renoncement. Après avoir voulu renouer avec leur pays natal, les personnages font la douloureuse épreuve d’un déchirement causé par le changement du village en une périphérie. Ainsi les héros se trouvent confrontés à un choix : demeurer ou partir.
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Épigraphe
Tout ce que je veux aujourd’hui, c’est,
Jérôme Ferrari, Variétés de la mort.
après ce moment d’ivresse et de liberté
étouffante, couper toute possibilité de
recours et de lâcheté, c’est ce que demain
peut-être je peux encore désirer au-delà
de tout, m’empêcher de m’inventer un
nouveau sol natal, c’est m’arracher à toute
étreinte possible pour achever, dans la
sérénité et l’extase, la magnifique trajectoire de ma chute.