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Ouverture à 16 heures, il faisait encore très chaud ! Avec Kévin Petroni et Carla Spinelli
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Jean-Michel Neri
Auteur très demandé, très lu qui est venu de Ghisonaccia pour retrouver son lectorat ! l’occasion pour nous de rappeler le succès de La peau de l’olivier, de Minoru et d’évoquer sa dernière publication :
 
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Stand des éditions A fior di carta avec JeanPierre Santini et Dominique Piferini. Qui est-elle ? Présentation en quelques lignes

D Piferini : Je ne peux ni ne veux décliner une biographie comme un long curriculum vitae. Avoir fait quelques études de Lettres, de Sociologie et de Management n’est pas déterminant dans mon parcours d’écriture car mes premiers écrits furent des cahiers d’écolière noircis lorsque j’avais dix ans à peine, du très loin d’un internat où j’apprivoisais ma solitude et cherchais à occuper un espace où ma place ne semblait pas naturelle.
C’est donc en sortant du cadre un peu rigide de l’histoire officielle, en l’abordant par la marge, que je pourrai peut-être vous dire pourquoi j’écris, comment j’écris, ce que j’écris et qui sont, hors mes propres douleurs de vivre, les éléments fondateurs de cette écriture-là.
J’ai l’habitude de dire « J’écris comme je vis et je vis comme j’éprouve ». Ce n’est pas une ligne de conduite, encore moins une phrase à clefs. Cela résume simplement le besoin absolu d’écrire car c’est ma respiration, la liberté de le faire et le lien indéfectible entre ce besoin, cette liberté et les sentiments qui me guident et m’attachent aux autres.
Mon écriture est l’expression du sentiment amoureux toujours revisité, réinterrogé, réinvesti au fil des années qui n’épargnent rien ni personne. C’est ma place dans cette vie, jamais acquise, toujours à défendre car elle ne va pas de soi, que je questionne dans mes écrits.
Amour de l’Autre, des autres, de tout ce qui vit et ressent, des valeurs humanistes, des luttes pour les préserver, de ma terre, de mon enracinement. Amour des mots, des musiques qu’ils composent, du souvenir de l’amour parfois, ou de la quête du prochain, du meilleur à venir.
Ce qui m’intéresse, c’est comment se tissent et se dénouent les liens, comment ils durent ou se vivent dans l’instant, pourquoi on aime et pourquoi on sait si mal le vivre.
Comment j’écris ? Comme j’aime, de façon impulsive et souvent douloureuse. Une image, un son, une voix, une nuit ou un petit matin, peuvent déclencher l’écriture toujours manuscrite. J’accumule, comme à dix ans, des prises de notes, des humeurs, des émotions, dans un gros cahier puis je réécris à l’ordinateur en corrigeant, organisant, restructurant le récit.
Ce que j’espère des lecteurs ? Qu’ils se laissent porter par mes petites musiques, qu’ils ne cherchent rien d’autre que leur propre émotion en oubliant qu’il y a un auteur derrière cette émotion. Et s’ils ont l’impression qu’ils auraient pu écrire ce texte, s’ils sont en terre connue dans mes histoires, c’est alors le bonheur assuré !

Mes auteurs de référence se nomment Duras, Camus, Kafka, Tournier…. Et tant d’autres moins connus, contemporains et/ou proches de mon quotidien.
Je ne lis pas quand j’écris et j’écris souvent à présent que le temps m’est donné de le faire. Entre deux romans, je lis les productions des auteurs et souvent amis insulaires.
S’il faut enfin pécher par manque d’humilité en rapportant des citations à propos de mes textes, je les emprunterai à ceux qui ont préfacé mes deux derniers ouvrages.

Alain Giuseppelli pour La Vie En Négatif : « …Style charnel, impudique parfois. Phrases qui s’étirent en de longues mélopées, bercent le lecteur, se retirent comme l’amour donné et puis soudain repris. Ici, une phrase se termine en vers alexandrin et fait chavirer l’âme, là le rythme s’accélère dans le tumulte assourdissant des sentiments. La Vie… est une œuvre douloureuse, elle nous questionne sur les termes du rapport amoureux ainsi que sur le lien dialectique entre l’amour et l’écriture. »
Xavier Casanova pour L’Intemporelle (à paraître début octobre aux Editions A Fior Di Carta) : « Jusqu’où et comment conserver la force primordiale surgie jadis, à des âges où se vivent dans toute leur intensité les révélations brutales, prégnantes et décisives ? Les deux facettes du « don absolu » dont parle Breton dans L’amour Fou. Don de soi. A un autre. A une cause. Avec la force de l’élan mystique, tant ce don semble porté par des puissances qui nous dépassent : le désir et le destin. Pas le désir tiède accoutumé à tout positiver en destin fade. L’incandescence. Ce qui porte les pas et propulse la voix au loin, à bonne distance des conventions ordinaires. Don de soi corps et âme, dit-on. Mais le corps soupèse les corps et l’âme les âmes. Comment alors apaiser la chair sans blesser l’esprit ? Sans dissonance entre pulsions et convictions … »
Bibliographie :
A paraître en octobre :L’Intemporelle. suivi de L’Oubli. (A Fior Di Carta Editions, 2017.)
La Vie en Négatif. (Roman) (A Fior Di Carta, Avril 2016)
La Photo Couleur Sépia. (Roman) (Les Editions du Net, Mai 2016)
Le Portrait Blanc. (Roman) (Mon Petit Editeur, 2014)
Participation à des ouvrages collectifs :
« La vie en négatif » (extrait) in Tarra d’Accolta , a corsican bookmob. A Fior Di Carta, 2015.
« La Photo Couleur Sépia. » (Nouvelle) in Renaissances, Souffle Court Editions, 2015. (sélectionnée au concours de nouvelles 2014 de Souffle Court Editions).
« Fragments » (nouvelle) in Il Faisait Presque Noir, Souffle Court Editions, 2016.
(sélectionnée au concours de nouvelles 2015 de Souffle Court Editions.)

Ci-dessous, Jean Dominique Beretti, Jacques Fusina et Francis Beretti
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Gilles Santucci, auteur de Le rideau
Gilles Santucci actuellement retraité de l’enseignement supérieur, est originaire de Corscia.
Le livre Le rideau est le récit d’un rideau qui, par un moyen inédit va pouvoir visiter la terre et transcendant sa condition va devenir au fil de ses aventures de plus en plus humain?
Il va faire un périple qui le mènera à constater l’état de la planète.
Sa révolte sera accompagnée d’une enquête policière.
Il ne manquera pas de critiquer notre société qu’il voudrait plus responsable.
Cette histoire peut intéresser les enfants âgés de plus de 10 ans.
On peut le joindre sur Facebook ou par mail à l’adresse suivante : santuccigilles49@gmail.com.
 
 
et Dumè Antoni
Dumè Antoni
BIO SOMMAIRE
Dumè ANTONI est né en 1953, en Corse, où il vit à l’année. Il a commencé par exercer la profession de musicien, jusqu’à l’âge de 29 ans. Après quoi, marié et père de famille, il a changé d’orientation professionnelle, repris ses études et est devenu ingénieur.
Aujourd’hui à la retraite, il partage son temps entre des missions d’ingénierie et l’écriture. Il est l’auteur de deux romans de SF (le premier – Le Sarcophage des Dieux – paru aux éditions Atria(1), en mars 2015, et le second – Le Chaos sans visage – aux éditions Rivière Blanche (2), en février 2017). Un troisième roman, de type fantastique, sortira, en 2018, aux éditions Rivière Blanche sous le titre « L’univers de Cheyanne ». Il est également l’auteur d’un essai autobiographique sur le Zen, qu’il pratique depuis de nombreuses années, qui paraîtra en 2018 aux éditions Almora (3 )sous le titre « Expérience zen ».
1 Cette maison d’édition a aujourd’hui disparu (dépôt de bilan en septembre 2015)
2 http://www.riviereblanche.com/
3 http://www.almora.fr/accueil.php
 
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La parole aux lecteurs, relativement à ce roman :
« Avec ce second roman, Dumè Antoni se surpasse encore et ne cesse de m’étonner, comment peut-il établir de tels scénarios ? le livre est complexe, déroutant pour une pLa parole aux lecteurs :rofane, mais il est captivant et très bien écrit. »

« Dumè est sans doute bien barré, pour écrire ça ; mais c’est sans doute la marque des véritables écrivains (que j’oppose aux écriveurs)…) En conclusion, c’est un excellent bouquin, qui vous donne une extraordinaire/originale définition de ce qu’on peut sans doute appeler… “l’âme humaine” »

 
 
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avec Marianghjula Antonetti Orsoni, poète,  Ghjuvan Santu Bartoli
qui travaille au secteur langue corse de la Mairie de Bastia
L’animation musicale était assurée par l’association Jazz Equinoxe

Pour l’occasion Régis Mannarini , jeune artiste compositeur, nous a proposé des airs traditionnels ou plus contemporains ainsi que certaines de ses créations. Beaucoup de talent !

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Première Table ronde
animée par Anne-Marie Sammarcelli, enseignante, chroniqueuse Musanostra
animatrice langue corse

Le sujet en a été Bastia ! In lingua corsa

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avec 3 auteurs :
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Loulou Schiavo
Jean-Raphael Cervoni
Joseph Turchini
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et la visite d’Hubert Lenziani

Ghjiseppu Turchini, Jean Raphaël Cervoni è Loulou Schiavo éranu i nostri trè invitati intornu à u tavulinu nanta u tèma di a Cità di Bastia . In stu spaziu simbolicu di u Licéu Jean Nicoli , Musanostra ha vulsutu rende un’ ummagiu à i nostri lochi, induv’ ellu éra natu l’associu , à qualchi passi , piazza d’ u mercà .Per vantà u « spiritu bastiacciu » ,  a famosa  « macagna », Ghjiseppu è Louis annu contu stalvatoghjii, ricordi persunnali ; è Jean Raphaël, per contu soiu, ci hà parlatu di i carughji, di i so nommi, di l’architettura ; in fine fù una stonda simpatica  , prova chi a questionne di l’uralità è di a memoria só sempre è forse piu che mai d’attualità indè i nostri appuntamenti culturali .
AM Sammarcelli
 
 
 
 
 
 

Deuxième table ronde

 
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Table ronde animée par M. Kévin Petroni

 
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Table ronde “Un art de la guerre corse ?  ” et “L’histoire n’avoue rien ”

 

 

 
 
Marie-Paule Dolovici Simonetti
Je suis née en 1969, mariée, deux enfants, professeur des écoles et colleuse professionnelle de gommettes. Quelques lubies, la danse et la procrastination agrémentent mon temps libre. En dehors de ces quelques activités, l’histoire et les histoires s’enchevêtrent dans mon cerveau régulièrement en surchauffe.
J’ai ainsi commis deux œuvres :
  Ribella, aux éditions Fior di Carta, petit recueil de nouvelles éclectiques, mais dont le fond reflète la crainte de la solitude, la peur de l’abandon et l’éternelle recherche de l’autre et son corollaire, la recherche de soi-même. (2012)
Pasquale Paoli et la fille de l’aube : premier volet d’un roman historique qui en comportera trois, il mêle l’Histoire (enfin de ce qui est connu) et le fictionnel (du moins, je réinvente l’inconnu). J’ai voulu donner un peu d’humanité à Paoli, à qui l’on a si longtemps dénié toute faiblesse humaine, toute passion hormis celui de son sacrifice à l’État. Sa vie intime nous paraît inexistante ou totalement ignorée, peut être cachée. Je l’ai donc affublé d’une jeune femme, parfaitement incontrôlable, qui le soutiendra et l’aimera. Nous suivrons ainsi la période héroïque du Généralat de Paoli à travers le regard d’Anna, de son avènement jusqu’à sa chute…
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Marie-Paule Dolovici Simonetti et Hervé Cheuzeville
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Jacques Fusina 

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Jean-Claude Rogliano

 

Stand des éditions Eolienne
Éolienne
La maison d’édition bastiaise s’est appelée dans un premier temps éditions À hélice et, sous forme associative et grâce à une large souscription auprès des amis et de la famille des fondateurs, parvint à (presque) réunir les fonds nécessaires à la publication d’un premier ouvrage : Janus, une nouvelle de Nathalie Kuperman, début 1993. Avec une grande attention à la forme, puisque chacun des 999 exemplaires était doté, en couverture, d’une illustration originale réalisée par trois sœurs : Isabelle, Claire et Anne Duval.
Les ventes du premier ouvrage, dopées par le rapide succès d’estime de Nathalie Kuperman avec Janus et d’autres livres qui suivirent (des romans notamment) permirent de publier un second, puis un troisième livre,… ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui, avec un catalogue de bientôt 120 titres publiés depuis.
Même si les interventions manuelles (sérigraphies, découpes, rehauts de gouache ou d’aquarelle) ont progressivement disparu, une attention particulière à l’adéquation entre le fonds et la présentation du livre est restée. Avec quasiment toujours un papier de création comme couverture, des cahiers cousus, des rabats. La maison gardant à l’esprit une certaine expérimentation de l’objet livre, avec divers livres avant-gardistes, notamment sur la ponctuation ou la poésie visuelle (Xavier Dandoy de Casabianca).
Progressivement, un travail de fond sur quelques auteurs majeurs du XXe siècle se met en place : René Daumal, Luc Dietrich, Lanza del Vasto ou Norge voient nombre de livres épuisés ou inédits (re)paraître. Ou encore l’iconoclaste Charles Duits, dont Éolienne publie son inédit et inclassable expérimentation : La Seule Femme vraiment noire.
Une nouvelle collection, « La Bibliothèque de l’homme rusé », propose un éveil à l’enseignement spirituel du maître caucasien G.I. Gurdjieff (Michel de Salzmann, Tcheslaw Tchechovitch, Didier Mouturat), en complément du travail déjà effectué sur le sujet, avec la réédition du livre de René Zuber, puis l’édition de celui de Henri Tracol (La vraie question demeure).
Par ailleurs, les éditions Éoliennes sont présentes dans le domaine de l’art contemporain, avec des livres de La Monte Young et d’autres sur Marcel Duchamp (John Cage, Marc Dachy) ou Giuseppe Penone (Jean-Louis Vincendeau).
Plus récemment, des écrivains tels que Hubert Haddad, Gao Xingjian (prix Nobel de littérature 2000) ou Frédéric Richaud nous confient des textes.

Enfin, les éditions Éoliennes sont installées à Bastia depuis 2009. Après la réédition de Intornu à l’essezza et d’un Abécédaire / A santacroci de Rinatu Coti, elles ont publié cinq livres pour enfants en langue corse, le sixième, A Scola di i casi addisperati (Michèle Corrotti) paraissant cet hiver. Sans oublier le très bon départ de l’œuvre de Sylvana Perigot, avec son 3 balles perdues.

Art (et photographie), sciences humaines, spiritualités, poésie… les livres ont pris leur chemin.
Les projets se développent désormais avec d’autres institutions (l’université de Corse, l’ADECEC, les éditions allemandes Solivagus ou slovènes Lud Literatura…). Et un coup de main est volontiers donné pour soutenir des artistes insulaires, comme Céline Lorenzi, Lætitia Carlotti ou Maddalena Rodriguez-Antoniotti.

La revue Kôan
Après un certain nombre de tentatives, les éditions ont lancé une nouvelle revue : Kôan. Initialement annuelle et transdisciplinaire, elle s’articule désormais autour de l’attitude poétique, en relation, ou non, avec une expérience spirituelle, sur des thèmes comme l’inifini, la métamorphose, la grâce ou l’île/l’insularité. Les chevilles ouvrières se nommant Marianne Costa, Thierry Fournier, Cécile Belleyme, Jean-Louis vincendeau, Constance Chlore et Stefanu Cesari. Confirmant l’axe fondateur d’Éolienne, dite aussi éditions éoliennes, une maison animée par le vent (l’esprit). La revue Kôan et la revue Fabula, dirigée par Claire Cecchini, fusionnent leurs aspirations et publient prochainement un numéro 5 commun.
Un travail de fond avec Augustin Berque
Après Le Lien au lieu, présentant le résultat des deux années de la chaire de mésologie à l’Université de Corse, Éolienne a poursuivi un travail éditorial sur cet auteur, en rééditant tout d’abord La Pensée paysagère, qui connaît une belle renaissance, et tout récemment en publiant son nouveau livre destiné particulièrement à une nouvelle génération de lecteurs : Là, sur les bords de l’Yvette, sous-titré Dialogues mésologiques. Un quatrième titre, Glossaire de mésologie, se prépare.

De ce que les hommes bâtissent et de ce qu’ils habitent

Un site web
Rendez-vous sur le site des éditions : http://www.editionseoliennes.fr. On peut commander dans toute bonne librairie l’ensemble du catalogue (même si beaucoup de titres sont épuisés) et les obtenir en quelques jours seulement s’ils ne sont pas en rayon. Il est également possible de passer au local de la maison d’édition, à la Citadelle de Bastia (téléphoner avant au 04 95 31 74 66).

 
Présentation des livres de  Ghjacumina Geronimi  illustrés par  Antea Perquis Ferrandi
 
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et le joli livre de Jacqueline Guerrini qui donne à réfléchir aussi et aide à grandir
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Parmi les auteurs signalons la présence de Lucia Santucci, de Marianghjula Orsoni Antonetti, de Xavier Casanova qui apporte quelques informations sur lui ci dessous
ADDENDUM
Ce qui est attendu, ce n’esP1180879t pas que j’étale mes états de services. Préfère-t-on mes états d’âme ? Ah ! Dans quel projet ou quelle fiction cherche-t-on donc à me projeter ? Une fois de plus, me voilà dans l’obligation de puiser moi-même dans les conventions sociales flottant dans l’air du temps, celles qui me semblent avoir de bonnes chances de s’assortir à la demande vague qui m’est faite. Désormais, je sais tout juste – ou, plutôt, je subodore – que l’on attend un texte plutôt qu’une liste, une histoire plutôt qu’un inventaire, une inspiration plutôt qu’une inspection, des émotions vivantes plutôt que des théories glacées… En somme, un héros plutôt qu’un candidat. Pas de souci, j’en ai un : Sumerucciu di Corsica, le pivot central de mon « Esquisse d’une théorie de l’interprétation des socioglyphes de Corse », précédé de ce « Codex Corsicæ » où je livre, à ma façon, les clefs de l’exégèse. C’est depuis 2005 au catalogue d’Albiana.
Socioglyphes. – Dans l’Occident baroque de la Contre Réforme, des précurseurs du crowdfunding, d’obédience franciscaine, écument les paroisses, lèvent des fonds destinés au rachat des captifs, dressent le catalogue des belles âmes rendues par leurs œuvres à la chrétienté, et en font des ouvrages de librairie. Un jeune Corse, destiné à servir dans la garde papale, entrera dans ce catalogue. – Le texte ne donne nulle part la définition de « socioglyphe », laissant le lecteur se former la sienne, s’il lui plaît d’expliciter ce néologisme. – Peut-être est-il bon de le faire lorsqu’il est question de dresser d’autres catalogues…
J’espérais quelques retours de cet ouvrage – « chronique d’une Corse “surréelle“ », selon Véronique Emmanuelli – qui m’eussent permis de poursuivre par d’autres publications. Dans cette éventualité, je me suis mis à imaginer un catalogue d’œuvres inexistantes. Pour certaines, j’ai conçu leur couverture. Pour d’autre, leur critique, ou quelques bonnes feuilles, jusqu’à l’inclusion d’extraits dans un recueil de morceaux choisis, accompagné de commentaires raisonnés. C’est cet ensemble de bouts d’essais assez disparates qui a été réuni, dix ans après le « Codex Corsicæ », dans les « Analecta Corsicæ », cette fois publiés par À Fior di Carta.
Analecta. – Parmi les synonymes de « morceaux choisis », j’ai retenu le plus désuet et en même temps le plus parlant. Plutôt que des morceaux choisis, les analectes réunissent des chutes, des oublis, des restes… Des bribes qui sont à la littérature ce que sont au commerce de détail les « tombés du camion ». Des détournements. Un véritable auteur concentre toute son énergie à faire tenir debout un texte d’une ampleur significative. Suis-je un véritable auteur ? Pas vraiment. Je me perçois davantage en spécialiste de la mise en livre, un art que j’ai exercé en mettant en livre, en codex, mes propres textes épars, faute d’être suffisamment sollicité pour mettre en livre les œuvres des autres, à quelques rares exceptions près, toutes publiées par À Fior di Carta, le plus rural des éditeurs corses :
– Collectif, Tarra d’Accolta : a corsican bookmob
– Marie-Paule Dolovici, Ribella (nouvelle édition)
– Antoine Ciosi, A stella di Musè Namani : l’étoile de Moïse Namani.
– Dominique Piferini, L’intemporelle suivi de L’oubli (à paraître)
Mais, sait-on jamais… La littérature s’anime par les deux bouts, d’un côté l’inclusion des textes dans des formes éditoriales aussi parlantes ou surprenantes que possible ; d’autre part, l’inclusion des œuvres et de leurs auteurs dans un discours social où se cultive inlassablement la multiplicité des raisons de lire. Deux opiniâtretés nécessaires.
Xavier Casanova, Ghisonaccia, 4 oct. 2017

Nous avons également rencontré ce jour là Nicolas JB Pinelli : il est installé à Ajaccio et travaille comme chercheur scientifique indépendant, artiste auteur et peintre-sculpteur. Ce livre qui est un recueil de photographies nous montre que l’art est omniprésent, en particulier en Corse et qu’il n’existe pas seulement dans les galeries, les musées ou les festivals. Pour cela il suffit de s’arrêter en chemin et de s’imprégner de l’environnement rural ou urbain pour y découvrir de nombreuses œuvres d’art parmi les rochers, sur les monuments, dans les forêts, les rivières ou les nuages, etc. Entre 2015 et 2016, l’auteur a sélectionné plus de 200 clichés photographiques de visages presque réels et d’animaux étranges qui semblent nous raconter leur histoire ou celle d’un passé immuable. Au cours de ses explorations naturalistes l’auteur a rencontré quelques personnes qui lui ont relatées des faits et des légendes en rapport avec les lieux visités. Curieusement ses observations et ses ressentis correspondaient à ces témoignages, ce qui a motivé certains des titres pour les photographies. C’est son premier ouvrage comme auto-éditeur indépendant, entièrement financé et diffusé par ses propres économies, l’auteur n’a pas d’activité salariée complémentaire et n’est soutenu par aucune institution ou organisation scientifique, artistique ou littéraire. C’est la raison pour laquelle la vente de ce livre permettrait au chercheur indépendant d’envisager de nouveaux projets de recherche scientifique. Il s’agirait de démontrer prochainement l’utilité d’une méthode innovante en sciences cognitives qu’il a créée et développée depuis 2013 pour aider les personnes souffrant d’obésité et de la maladie d’Alzheimer. Affaire à suivre…”

© Nicolas J.B. PINELLI 2017

 
Suite à un problème technique, nous avons perdu tout un pan des images et interviews liés aux auteurs et éditeurs présents ; heureusement que Télé Paese était là et que vous pouvez découvrir les divers stands non évoqués
avec stand de U cursinu, la librairie Papi…
http://www.telepaese.corsica/breves/article/primu-salone-di-u-libru-bastia-au-lycee-jean-nicoli

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