Avec l’écrivain, collectionneur d’art et avocat spécialisé dans la censure, Emmanuel Pierrat, nous voulions donc évoquer ce contrôle imposé aux oeuvres d’art, ses évolutions, ses objectifs et ses effets au sein de notre État de droit.

Par : Marie-France Bereni-Canazzi et Kévin Petroni

Depuis les articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme, qui assurent la liberté de pensée et la liberté d’expression de ses idées, tout semblait indiquer que la censure connaissait ses dernières heures. Exit la censure royale, qui contrôlait l’impression et la diffusion des œuvres. Adieu la répression contre les auteurs des Lumières. La Déclaration semblait annoncer la gloire de la liberté et de la raison sur le monde.

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Or le contrôle de la presse par Napoléon Ier ; la sévère répression d’Ernest Pinard contre Flaubert, Baudelaire et Sue sous Napoléon III ; celle contre Lolita de Nabokov ; les contestations contre Les Paravents de Genet du temps de de Gaulle ; cela montre que la question de la censure est loin d’être réglée. Dans un espace de diffusion des œuvres au public, les juges, les avocats, les hommes politiques, le public lui-même, doivent négocier ce qu’il est possible de montrer et de ne pas montrer, de dire et de ne pas dire, de commémorer ou d’oublier.

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