par Pierre Lieutaud

Un recueil de nouvelles au goût de soleil et de mélancolie.
Une introduction au mal de vivre. Une quête inépuisable d’amour. Grandir, quitte à en souffrir, à en mourir…Un vieil enfant fasciné par la mer, le soleil, les abysses bleues, bouscule ses souvenirs et implore le passé. Rouvrir les blessures pour y sombrer encore, dans l’espoir de le reconstruire….Il était une fois dans la douce chaleur d’une famille unie, un enfant protégé par un père solide et bienveillant, aimé jusqu’à l’ivresse par une mère à la tendresse infinie…Mais la vraie vie est autre, dans un ailleurs où l’extrême sensibilité de l’auteur ne peut trouver ses marques.
Feu follet, petite lumière qui court les rivages des iles du sud où les femmes élégantes et futiles, les hommes grands et séduisants, fuient entre les doigts du temps, emportés par les amours, les accidents, les naufrages, les cancers, les paralysies. Stupeur, incompréhension, regret, tristesse. Un adolescent cherche le regard, le cœur, la peau d’une mère à l’esprit ailleurs, d’un père qui s’en va, fuit pour trouver une raison de vivre dans des amours lointaines qui n’en finissent pas, jetant parfois sur lui un regard fugace, un sourire qui s’efface dans la nuit, un lambeau d’affection de passage….Restez. Attendez ! Pourquoi m’avez-vous abandonné, laissé au bord de la route, au bord de la mer, seul dans le silence des rochers blancs brûlés par le soleil ?
Enfant seul, vibrant d’espoir de vie, ne sachant donner un amour qu’il n’a pas reçu aux enfants adolescentes, feu follet fantôme qui punit les coupables et fait revivre les disparus, il pardonne et se sent coupable de fautes qui ne sont pas les siennes en aimant encore plus les coupables pour s’en faire enfin aimer. Au son langoureux d’un violon qui pleure, le lecteur, en suivant le fil de l’enfance, égrène comme les grains d’un chapelet ces nouvelles intemporelles où les phrases et les mots de Gilles Paris sont de petits diamants noirs que le soleil des îles éoliennes fait briller comme un feu…

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