Publié aux éditions du CNRS, cet ouvrage dirigé par Jean-André Cancellieri et Marie-Antoinette Maupertuis revient sur l’urbanisation de la Balagne depuis le XIe siècle jusqu’à nos jours. C’est un ouvrage de référence aussi bien pour les universitaires que pour tous les amoureux de la Corse.
Le rêve, l'autre réalité; une critique de Sandrine Mège
Présentation de l’ouvrage
Cet ouvrage est né de l’exploitation d’un millier de rêves recueillis par le docteur André-Jean Bonelli au cours de sa collaboration avec la revue l’Inconnu. Un livre très intéressant, à découvrir.
Les rêves présentés comportent une double analyse : psychanalytique, par Christophe di Caro ; et quantique, par André-Jean Bonelli.
André-Jean Bonelli explique le processus complexe de production des rêves et celui-ci s’est aperçu que le mécanisme onirique obéissait aux lois de la physique quantique, expliquant toutes les formes rencontrées, y compris les rêves dits «paranormaux ». Les lois de la physique quantique donnent à l’espace et au temps une valeur différente de celles de notre univers à trois dimensions aboutissant à une question : Le rêve nous fait-il entrer dans une autre réalité ? André-Jean Bonelli, romancier et médecin, ancien attaché d’électrologie dans le service du Pr Chevrot a fait partie du groupe Ark’All animé par le Pr de physique quantique Jacques Ravatin et a créé l’association Argona consacrée aux rêves éveillés dirigés dont le but était de démontrer que le rêve était facteur d’évolution. Christophe di Caro, enseignant en philosophie à l’université de Corse, anime des cafés philo et est le créateur de la Coupe corse de philosophie interlycéenne et interuniversitaire. Parmi les thèmes évoqués : Le rêve est-il la voie royale de l’inconscient? La couverture est une partie du tableau de Jérôme Bosch (1450-1516), L’Ascension vers l’Empyrée.
L’avis de Sandrine Mège
Qu’est ce que le rêve est-il réalité ? Est-il irréel ? Cet ouvrage nous amène à cette réflexion, dans ce groupe d’études à quatre mains, qui rejoint tous ceux qui ont étudié les rêves, comme Carl Gustav Jung et ses contributions dans ce domaine, qui ont été déterminantes. Un livre très intéressant qui interpelle. Mettez en avant la réalité de votre âme, en pensant à écrire chaque matin vos rêves….
Informations utiles
Le rêveur des deux tours, une critique de Sandrine Mège
Un roman touchant, fort de 23 nouvelles criantes de vérité, graves comme « le psychopathe», qui font toucher du doigt l’irréel comme «Planète Gaia ».
Écoutez nos défaites, de Laurent Gaudé
Avant de recevoir Laurent Gaudé à Bonifacio, le 1er octobre prochain, nous souhaitions présenter son dernier roman, Écoutez nos défaites, publié aux éditions Actes sud.
Ariavulà, une critique de Jacques Fusina
Jacques Fusina a écouté l’album de Delfina, Ariavulà, disponible en libre écoute sur Deezer. Il nous livre dans cet article son avis sur le sujet.
«Questions aux arbres d’ici», de Dominique Ottavi
Jeté dans mon carnet, et à la hâte, parcourant la très belle exposition du même nom d’Alexandre Hollan à Lodève, au cours d’«Urgence Poésie » en juillet 2016.
Pas les racines qui comptent, non, seulement les arbres.
Les arbres qui battent la campagne, tombent, se relèvent et s’empalent de leur victoire sur la mort et l’assassinat à gueule de hache et de scie. Demeure toujours la présence de l’arbre, même après sa disparition, et qui prononce le ciel. La sagesse profonde de l’arbre, son initiation, parfaite et complète, font mal à l’arbre, le blessent, mais du même coup le sauvent.
A perte d’arbre donc, l’arbre coupable, désappointé et frondeur silencieux. Palarbre, on mange son pain blanc, tous arbres confondus. Malabarbre, arbre désarbré, changé en lutteur de foire, justaucorps et moustaches tombantes, arbre de vie, jamais de mort.
L’intime certitude que l’arbre dans sa course finira par faire le résumé du ciel et de ses mondes. L’encens du soleil laisse des traînées bleues, jaunes et vertes dans la pénombre d’une canicule inventée. Je revois en filigrane les pierres enfiévrées où s’accroche une lumière engendrée, sans ostentation, par ces branches lourdes, jamais résignées. Je signe les sauf-conduits aux étoiles qui peut-être ne reviendront jamais. Nulle capitulation et nulle insolence. L’espérance jaillit du sol, immobile. Et puis dans l’or du soir d’été les formes se chargent d’étranges couleurs de viandes vives. Bigarrures. C’est un serment que de vivre, tenu avant même que d’être énoncé. Fatras, fouillis calculé, ordonné par la grâce d’une mystérieuse logique visible pourtant à l’oeil nu. Tu t’inclines devant l’élégance du rameau éclaboussé de lumière rentrée et qui te la restitue sur le champ, sans gêne ni remords. Et l’arbre s’exaspère de présence, d’innocence lourde de sens et d’expérience. Filigrane encore, bleu cette fois. Concupiscence blanche. J’égrène mon regard de la plus haute à la plus basse branche. L’arbre redit la lumière. La fait naître de ses entrailles, éclater en « implosante fixe ». Poètes à la dérive devant cette poésie qui se passe de mots. Puisque te voilà à présent incapable de faire la part de l’arbre et la part du monde. « Je suis sûr d’une présence ».
Un'amicizia tra duie isule de Josiane Addis
Poésie écrite en Corse et traduite en Italien, Un’amicizia tra duie isule se présente comme l’expression d’une amitié entre deux îles soeurs. C’est en tout cas l’invitation que Josiane Addis, professeur d’Italien, a souhaité nous adresser.
Version corse
O Sardegna, mea surella,
Tu chì luci cume a stella,
In u celu spampillunante,
Tribulatu è amicante.
E to antiche tradizione,
Si aprenu tale emuzione,
Incise nantu e petre di e memorie,
Per cantà tutte e so glorie.
U to populu scanditu in lu tempu,
Fiurisce nantu à un campu
Chì lega u suveru di a speme,
Tra duie isule dileme.
In una cena sulene,
Tra braccie fratene,
Sazie di Corsica e Sardegna,
Nasce un’amicizia eterna.
Version italienne
O Sardegna, mia sorella,
Tu che luci come la stella,
In un cielo scintillante,
Tormentato e amichevole.
Le tue antiche tradizioni,
Si aprono tale un’emozione,
Incise sulle pietre delle memorie,
Per cantare le sue glorie.
Il tuo popolo scandito nel tempo,
Fiorisce sopra un campo
Che unisce il sughero della speme,
Tra isole dilemme.
In una cena solenne,
Tra braccia fraterne,
Sazie di Corsica e Sardegna,
Nasce un’amicizia eterna.